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Bien rédiger pour le web : la règle des 5W

Article initialement publié par Miss Seo Girl le 26 juin 2012 et mis à jour par Stéphanie Martin, le 23 avril 2020.

8 secondes, c’est le temps d’attention d’un internaute sur un site web. Ouch… Ça veut dire qu’à partir de maintenant, j’ai seulement 8 secondes pour vous convaincre que cet article a été rédigé spécialement pour vous, rédacteurs et créateurs de contenus…

Le stress commence à monter. Est-ce qu’il faut que je vous hypnotise pour que vous continuiez à me lire ? 8 secondes, c’est hyper court quand même, non ?

Bon allez, je peux le faire (surtout si vous vous laissez une chance d’améliorer votre technique de rédaction web).

Il me reste encore 3 secondes pour vous dire que bien rédiger pour le web est possible… mais que pour y arriver vous devez (si vous acceptez cette mission) apprendre – ou approfondir – une technique d’écriture redoutablement efficace.

Vous êtes encore là ? OUF ! Les 8 secondes sont passées, me voilà soulagée 🙂

Vous connaissez la règle de 5W ? C’est une règle qui vous guide dans votre rédaction avant et pendant l’écriture de vos articles. Ça vous parle ? Oui ? Non ? Un petit rappel s’impose ? C’est parti.

Bien rédiger pour le web : une affaire de lecteurs

On ne rédige pas pour Google, mais pour des lecteurs. 

Oubliez cet aspect-là et vous êtes fichus ! Et j’exagère à peine… La base de la rédaction web est de “rencontrer” une audience et de la fidéliser. Et si on ne répond à aucun besoin précis, on ne parle à personne.

Prenez votre expérience personnelle pour exemple. Quand vous lisez un texte, que ce soit sur papier ou sur le web,vous avez besoin de mémoriser facilement les informations. Elles doivent être structurées et avoir un objectif précis. Sinon, ça n’a aucun intérêt.

Et c’est un vrai défi quand on sait que seule une infime partie des lecteurs (à peine 20 %) lira l’intégralité du texte que vous allez écrire ! C’est frustrant.

Le secret (pas si secret que ça !) pour y arriver est d’anticiper les questions des lecteurs. En fait, ça va même plus loin… Il faut rentrer dans le cerveau des personas pour comprendre leurs problématiques et leur apporter une réponse qui va (vraiment) les aider.

Si vous êtes rédacteur freelance, je ne saurai que vous conseiller de faire un brief en béton pour vous faciliter la vie (et celle de vos clients).

Dès que vous disposez de toutes les informations concernant votre lecteur cible, voici quelques questions (non exhaustives) pour organiser et hiérarchiser les idées de votre article :

  • Qu’attend l’internaute du texte que vous allez rédiger ?
  • Quel est son niveau de compréhension par rapport à votre sujet ?
  • Quelle réaction avez-vous envie de susciter chez le lecteur avec cet article ?
  • Quel résultat en attendez-vous (conversion, apprentissage, expertise, confiance, etc.) ?
  • Quel ton, angle, vocabulaire allez-vous employer ?

Si vous voulez écrire des textes percutants et efficaces, ne foncez jamais tête baissée dans la rédaction. Vous devez d’abord dresser un plan. Et la règle des 5W (Who, What, Why, When, Where) va vous y aider.

A quoi correspond la règle des 5W ?

La règle des 5W est votre “coach” d’écriture personnel, votre soutien pour les pannes d’inspiration. Traduit en français, ça donne la règle QQPQO :

  • Who : Qui
  • What : Quoi
  • Why : Pourquoi
  • When : Quand
  • Where : Où

Cette règle journalistique sert à structurer vos messages et à vérifier qu’aucun aspect important n’est passé sous silence lorsque vous écrivez vos textes.

Vous n’avez pas nécessairement besoin de répondre à toutes ces questions à chaque fois. En revanche, elles vous permettent de définir un objectif clair pour rédiger.

Voici comment appliquer cette règle d’écriture avec pour exemple l’article que vous êtes en train de lire :

  • Who : à qui s’adresse-t-il ? Aux rédacteurs web principalement, ainsi qu’à tout créateur de contenu qui souhaite apprendre et/ou progresser.
  • What : de quoi parle-t-on ? D’une technique d’écriture pour le web.
  • Why : pourquoi écrire cet article ? Pour aider les rédacteurs à bien rédiger pour le web et générer des lecteurs et clients fidèles.
  • When : ici, on peut répondre 2 fois à la question.
    • Quand va-t-il être lu ? Cet article n’est pas une actualité, mais un contenu pérenne (d’ailleurs, il a même été publié il y a quelques années, puis mis à jour). La réponse au “When” est “toujours”, car c’est du contenu sans date de péremption.
    • A quel moment le lecteur cible va-t-il avoir besoin de travailler sur ses techniques d’écriture ? Quand il aura envie de progresser, d’apporter encore plus de valeur à ses clients et/ou ses lecteurs, de développer le trafic de son site web, etc.
  • Where : où est publié le texte ? Sur un site web bien référencé sur Google, avec des visiteurs souhaitant approfondir leurs connaissances sur le référencement naturel, les stratégies digitales et la rédaction web.

Ces questions prennent moins d’une minute et peuvent sauver des vies (enfin, je crois… surtout si on considère le nombre de personnes pouvant tomber dans le coma en lisant un contenu soporifique) 😉

Mais la règle des 5W ne s’arrête pas là. On peut y ajouter quelques questions complémentaires pour rendre nos écrits encore plus percutants et pertinents.

Pourquoi utiliser la règle des 5W + 2H + 1G ?

5w2h1g1En complément des 5W, on peut ajouter 2H (How + How many), soit Comment et Combien. 

Auxquels on peut encore ajouter 1G pour Google.

Concernant la question du comment-how, l’objectif ici est de proposer une solution au lecteur. Quand vous rédigez un article, c’est généralement pour solutionner son problème. Dans ce cas, vous devez le tenir par la main et lui expliquer comment procéder pour résoudre ce problème qui l’encombre. L’objectif de ce type d’écrit est de déclencher un vrai changement chez l’internaute.

La question du combien-how many est loin d’être obligatoire, car il s’agit de tarif. Un article de blog ne vend rien de concret. En revanche, si vous rédigez des fiches produits ou des pages de vente, cette question est indispensable.

Et le meilleur pour la fin : Google et le SEO. On écrit pour être lu non ? Oui, sauf que… on doit trouver les bons mots-clés et l’intention de recherche qui se cache derrière, le bon champ sémantique, le bon champ lexical, etc. Un vrai travail de fourmi (que Pauline vous a résumé dans cet article), pourtant essentiel pour bâtir une stratégie de content marketing sur le moyen/long terme.

Maintenant que vous avez une vision d’ensemble, voyons comment appliquer ces techniques d’écriture.

Comment orchestrer votre production de contenu avec les règles des 5W + 2H + G ?

Comment utiliser les 3 règles (5W + 2H + 1G) pour rédiger des contenus que les internautes prendront plaisir à lire ?

#1 Introduction, meta-description et balise Title

Imaginez votre introduction comme si vous visitiez votre futur domicile. Les premières secondes sont cruciales. La porte d’entrée ne donne pas envie ? La première pièce est en bazar ? Les couleurs des murs piquent les yeux ? Aïe… Vous avez envie de prendre vos jambes à votre cou !

Avec votre texte, c’est la même chose. Pensez à l’expérience utilisateur. Vous ne pourrez peut-être pas grand chose pour le design du site, mais vous pouvez soigner la mise en forme du texte. 

Rentrez le plus vite possible dans le vif du sujet. Donnez tout ce que vous avez dès les premières secondes, sinon le lecteur va cliquer sur la petite flèche “retour” de son navigateur, ou pire, il fermera carrément sa fenêtre. Parti le lecteur… Ailleurs !

Avec les 5W, vous avez le socle de votre contenu. Un texte doit répondre à ces 5 questions (ou au moins aux 3 premières), de préférence dans votre chapô. Une introduction peu engageante peut littéralement tuer votre texte (et c’est la même chose pour votre meta-description ou votre balise title).

#2 Sous-titres et sous paragraphes de vos articles

Je scrolle toujours pour afficher le “menu” d’une page web (et j’imagine que vous aussi faites pareil !). Si les sous-titres ne me donnent pas envie ou ne m’apportent aucune réponse, je ne prends même pas la peine de lire car je sais que mon meilleur ami Google a plein d’autres textes parfaits pour moi.

Résultat : je vais voir ailleurs.

Soignez vos sous-titres. 

Mettez-vous dans la tête des lecteurs et soignez la structure de votre texte avec des paragraphes aérés, qui ne rendent pas claustrophobiques.

En plus, Google et ses robots adorent les structures bien faites :

  • une balise Title / H1
  • au moins 2 balises H2
  • des balises H3 sous des H2 (uniquement) et 2 à minima

Un texte doit être cohérent, et facile à lire au survol d’une page web. Si c’est “brouillon” ou avec une structure mal organisée, vous perdrez des lecteurs à coup sûr.

#3 Stratégie de contenu : de vraies informations

En rédaction web, on doit toujours tenir ses promesses, surtout si on ne veut pas se faire attraper par le GIGN de l’e-réputation”.

Votre titre, votre intro et vos sous-titres ne sont pas là pour décorer votre texte. Ils doivent résumer en quelques mots le contenu qui se situe juste en dessous.

Dans le même esprit, on lit parfois des titres putaclics sur le web. En soit, ce n’est pas gênant si vous tenez vos promesses. En revanche, si vos promesses ne sont pas tenus, les gens ne reviendront pas. Vous pouvez être sûrs d’être catégorisés comme spameur. Pas terrible… ni pour vous, ni pour votre client !

Les règles des 5W, 2H et 1G sont votre fil conducteur. Quand vous avez terminé la rédaction de votre texte, assurez-vous d’avoir bien coché toutes les cases. Si vous n’avez pas le “comment” ni le “pourquoi”, vos lecteurs seront frustrés.

Si vous vendez quelque chose et que le “combien” n’apparaît à aucun moment, vous prenez le risque de ne jamais revoir ce prospect qui avait les moyens (et l’envie) d’acheter à la lecture de votre texte.

Dernier point, une phrase = une idée. Les informations que vous rédigez doivent être claires. Préférez un texte court – mais qui va à l’essentiel – qu’un article trèèèèès long, sans information utile.

Bien rédiger pour le web avec les 5G : on résume

Pour retenir, la règle des 5W + 2H + 1G vous aide :

  • À structurer le message de façon à être lu, mémorisé et compris.
  • À trier les idées en fonction de leur importance, donc à distinguer l’essentiel du périphérique
  • À établir un plan efficace et structuré
  • À rédiger des phrases claires, efficaces, simples et compréhensibles

Et si vous ne deviez retenir qu’une seule chose :
=> On rédige toujours d’abord pour ses lecteurs et ensuite pour les moteurs de recherche.

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17 réflexions au sujet de « Bien rédiger pour le web : la règle des 5W »

  1. Excellente stratégie, bien équilibrée et je pense très efficace il existe plusieurs sites de conseils pour la rédaction web personnellement je m’en inspire et cette méthode que j’ai déjà testé est très efficace.

  2. Cette règle est intéressante, facile à retenir, mais pas forcément applicable à tous les contenus web. Ce qui est toujours indispensable, c’est de bien structurer les informations et de trier les idées en fonction de leur importance.
    Je suis d’accord : on rédige d’abord pour les lecteurs, et une phrase = une idée !

    (PS : j’aime beaucoup la police d’écriture de ton blog :))

  3. Pas mal cet article, j’aime bien le concept de cette structuration de contenu.
    Je me rappelle, dans le livre SEO d’Olivier Andrieu (Abondance.com), il expliquait que plus le contenu est placé en haut de page, plus cela avait de l’influence sur le positionnement.

    D’après mon expérience personnelle, j’ai l’impression que ce n’est pas du tout le cas. Auriez-vous un avis sur la question?

  4. Merci pour cet article ! Il est très clair, je pense qu’il va m’aider pour mon exam de demain.
    J’en ai lu également quelques autres, et je pense sincèrement que ton blog vaut la peine d’être lu, bravo 🙂

  5. Slt Miss SEO,

    Je te remercie pour cet article, clair, précis et concis !
    Juste une petite question, qu’entends tu par ‘Google’ dans la règle des 5W ? Tu penses au référencement sur google de notre article (donc y mettre des mots clés aux endroits stratégiques : titre, chapeau, sous titre et texte ?) Ou c’est autre chose ?

    Merci pour ta réponse
    Louise

  6. Et pour ajouter mon W à ceux qui n’auraient pas compris que GG privilégie les mots, la sémantique, l’info et donc le journalisme…
    W comme triple sec Whisky, ça fonctionne aussi au Scrabble, ou sinon sec ou glaçon.
    Et brawwwo pour le billet plein d’humour.

  7. Of course!
    Nous sommes les détectives privés du WEB, section SEO.
    Pour qui et pourquoi écrit-on, où et quand? (5W)
    Et sur le bureau du détective, il n’y a jamais de mauvaise bouteille de Whisky

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