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Rédacteur web : comment mettre fin à une collaboration

Ô joie, ô bonheur, vous avez décroché un contrat avec une entreprise qui vous plaît. Vous êtes heureux de cette toute nouvelle collaboration et avez hâte de leur montrer de quoi vous êtes capable. Au début, tout se passe bien. Cela promet des missions exaltantes et motivantes dans un cadre stimulant. Cependant, après quelque temps, l’enthousiasme retombe. Les problèmes s’accumulent, l’ambiance se dégrade et c’est malheureusement irréversible. Après y avoir réfléchi maintes et un maintes fois, vous avez pris LA décision. C’est désormais le moment pour vous de rompre votre partenariat.

Dans cet article, vous verrez comment mettre en place un bon contrat avant de commencer une mission, comment y mettre fin correctement, mais également les types de clients à écarter. Enfin, vous découvrirez les erreurs à éviter quand on se lance comme freelance et comment rebondir par la suite.

Comment mettre fin à un contrat freelance ?

Revenons au début : vous avez trouvé un nouveau client, c’est génial et vous êtes ravis. Cependant, il faut pouvoir anticiper que les choses puissent malheureusement mal se passer. Même si on le voulait, et que la majorité de vos clients sont heureusement des crèmes, il y a parfois des couacs. Donc, pour que votre collaboration se déroule de façon optimale, les termes de votre accord doivent être les plus détaillés possible afin de de ne laisser aucune zone d’ombre. C’est donc pour cette raison que votre partenariat commencera par un contrat établi de manière très précise. Voici une liste des points à inclure obligatoirement dans celui-ci.

Comment mettre en place un contrat freelance ?

Pour chaque nouvelle mission, vous devez lister lors de la mise en place des documents

1. Les coordonnées :

  • Le nom ;
  • Le prénom ;
  • L’adresse ;
  • Le numéro d’entreprise ;
  • La forme de l’entreprise ;
  • Le représentant légal ;
  • Le siège social.

Pour les deux parties.

2. La nature des prestations

Lors de l’établissement du contrat, vous devez préciser quels services sont fournis à votre client. Soyez minutieux pour éviter toute erreur de compréhension.

3. Les tarifs

Vous devez également détailler les prix de chaque service afin de prévenir tout malentendu. Ensuite, définissez les dates et modalités de paiement de vos interventions. Enfin, fixez la durée du contrat et indiquez la longueur de la période du préavis en cas de résiliation anticipée.

4. Les délais

Ceux-ci doivent être précisés pour chaque prestation. Par exemple, si vous devez rendre deux articles de 1000 mots par mois, il faudra fixer les dates auxquelles ils doivent être délivrés.

5. Les clauses particulières

  • La clause de propriété intellectuelle

Généralement, en tant que rédacteur web, vous y renoncez. En effet, vous écrivez pour un client qui vous rémunère et une fois rendu, le texte ne vous appartient plus. Il est donc libre d’en faire ce dont il a envie.

  • La clause de confidentialité

Cette clause reprend toutes les données sensibles que vous ne souhaitez pas voir divulguées. Soyez précis, et n’oubliez pas qu’en tant que travailleur du web, vous êtes également soumis au RGPD, le Règlement Général sur la Protection des Données.

  • La clause de non-concurrence

Enfin, durant votre prestation et après, il convient de ne pas divulguer d’informations sensibles sur l’entreprise ou de faire jouer la concurrence si cela fait partie de votre arrangement.

A lire pour aller plus loin : Comment gérer les hauts et les bas en tant qu’entrepreneur ?

Freelance : que faire quand l’ambiance avec un client se dégrade ?

1. Privilégier la communication

Dès que vous ressentez un malaise, la première chose à faire est de communiquer. En effet, les doutes et les malentendus peuvent s’accumuler et dégrader la relation avec votre client. N’hésitez pas à lui faire part de votre feeling tout en étant assertif.

2. Utiliser l’assertivité

Être assertif, c’est être capable de s’affirmer tout en étant respectueux de l’autre. Pour cela, vous devez expliquer la situation en utilisant des faits. Évitez le « tu qui tue » et tenez-vous-en à des choses qui se sont déroulées et qui vous dérangent. Ensuite, exprimez ce en quoi cela vous gêne. Puis décrivez vos besoins et enfin, proposez une piste de solution. Voici un exemple : « Lorsque vous m’appelez à 22 h pour modifier tel projet pour le lendemain, je suis embarrassé. J’ai besoin de préserver mon temps en famille. Pourrions-nous nous mettre d’accord sur les heures auxquelles nous communiquons ? ». Cette méthode se base sur les principes de la communication non-violente de Marshall Rosenberg. Elle a fait ses preuves dans le cadre de la résolution de conflits. Elle ne semble pas évidente à maîtriser, mais à force d’entraînement, vous y parviendrez aisément.

3. Redéfinir ses limites

Ce procédé vous permet donc de resituer vos limites. Cependant, les connaissez-vous vraiment ? Lorsqu’un contexte vous embête, notez-le. Repensez à vos anciens emplois, que ce soit en tant qu’indépendant ou non. Qu’est-ce qui vous dérangeait ? Effectivement, pour qu’une collaboration se passe bien, il faut poser le cadre, mais vous devez avant tout en être conscient. Listez-les et quand cela s’impose, affirmez ce que vous acceptez ou pas.

4. Fuir

Cette fois, c’est trop ! Vous avez exprimé vos sentiments, vous avez essayé d’améliorer la situation en parlant de façon objective de vos besoins, mais rien ne bouge ? Il n’y a qu’une solution, fuyez ! Bien entendu, vous devez respecter le préavis prévu initialement, mais mettez fin à ce problème au plus vite avant qu’il ne s’aggrave. Il y a malheureusement des personnes que vous ne pouvez pas changer. Nous allons d’ailleurs faire un petit topo des clients dont vous devez absolument vous préserver.

Découvrez ici : 8 bonnes pratiques de la relation client

Les clients à éviter en tant que Freelance

Le monde du travail est loin d’être toujours parfait. Vous tombez parfois sur des gens compliqués. Vous vous demandez pourquoi vous êtes là et ce qui a bien pu vous prendre de vouloir collaborer avec eux. Voici un aperçu des personnalités à fuir de toute urgence.

A lire pour aller plus loin : Rédacteur web freelance : s’adapter aux différents profils clients pour les convaincre et les fidéliser

Le big boss — Le Jeff Bezos

Il a des difficultés à comprendre ce qu’est un contrat freelance et agit avec vous comme un patron. Entre les petites phrases assassines, les menaces et sa mauvaise humeur tenace, vous en bavez. Vous vous remerciez alors d’être indépendant et de bosser à distance. Vous avez également une pensée émue pour tous ces gens sur le terrain qui supportent cette ambiance 40 heures par semaine. Malheureusement, seule une retraite méditative aux bols tibétains pourrait calmer ce tyran, et ce n’est pas dans vos compétences dommage !

 Le workaholic — L’Elon Musk

Vous le connaissez sûrement pour l’avoir croisé au moins une fois dans votre vie. C’est celui qui vous envoie des mails à 23 h pour régler un truc « urgent », écrit dans l’objet en majuscule et en rouge avec une flopée de points d’exclamation. Parfait pour vous agresser les yeux. Mieux encore, il vous appelle à toutes les heures du soir et de la nuit pour des modifications. Bienheureux est celui qui connaît le mode avion. Bref, il est dingue de son boulot, les vacances c’est pour les faibles, parce que lui n’en prend jamais, et vous devez être dans le même état d’esprit. Il est bien évident que c’est un grand non.

 Le radin — L’oncle Picsous

Vous adorez son entreprise, vous décrochez un entretien commercial et là, c’est la déception. Il s’avère être pingre et vous affirme que vous êtes trop cher. Il vous dit que les devis chez les autres sont plus abordables. Bref, toujours plus pour moins d’argent. Vous avez beau lui expliquer ce que vous pouvez lui apporter de plus que la concurrence, démontrer par A+B les bénéfices que peut engendrer votre travail pour son business, il n’y a rien à faire. Les dollars qu’il a dans les yeux le rendent myope, vous pouvez danser sur la tête, cela reste encore trop coûteux pour lui. Vous ne pouvez rien pour lui, fuyez.

Le fantôme — Le Casper

Vous avez réalisé un article test ou, mieux, vous lui avez communiqué vos tarifs après un entretien téléphonique. Lorsque vous le recontactez, il est aux abonnés absents. Son portable sonne dans le vide, il vous laisse sur messagerie et ses mails sont sans réponse voire il vous bloque de partout. Heureusement pour vous, vous n’aviez pas signé de contrat. Imaginez qu’il disparaisse quand il s’agit de payer, qu’il prenne des plombes à réagir à vos factures de rappel ou ne vous rémunère pas complètement. Vous vous êtes épargné une fameuse plaie.

Le client hésitant — Le Ted Mosby

Enfin, vous avez décroché cette collaboration dont vous rêviez. Le patron est sympa, il a l’air gentil et conciliant… Un peu trop d’ailleurs. Sa confiance en lui est proche de zéro, son organisation aussi. À la base, votre prestation comprenait deux articles 1500 mots par mois. Finalement, non, vous n’en écrirez plus qu’un. « Et si on passait à des textes de 800 mots ? Quatre par mois ? Oh, non, c’est trop peu pour être bien optimisé, on ne nous référencera pas sur Google ». Bref, ce genre de personnage attachant, mais qui nous fait perdre un temps fou. Revoyez votre contrat de base… ou fuyez.

Le médium — Patrick Jane

Dans le même genre, le médium est excessivement fatigant. Il veut des choses. Vous savez qu’il veut des choses. Il sait que vous savez qu’il veut des choses, mais il ne les formule jamais clairement. Typiquement, c’est le fameux « vous savez de quoi je parle ». On souffle et on met les choses au clair. Si pas, vous pensez très fort à une porte, et il devinera que vous voulez mettre fin à votre collaboration. Ou pas.

L’omnipotent — Le Sheldon Cooper

Tout en haut de la liste des pires clients, il y a le Sheldon Cooper. Il sait mieux que vous qui êtes rédactrice web. Vous qui avez suivi des formations, peut-être des études en marketing. Vous faites de la veille pour connaître les nouveautés dans le milieu. Il estime faire et gérer votre boulot mieux que vous. Pourquoi vous a-t-il engagé pour le faire, alors ? C’est un mystère.

Ce joyeux patchwork de clients névrosés nous aura cependant permis de dégager quelques idées de pièges à déjouer quand on se lance comme rédacteur web.

A lire pour aller plus loin : Comment gérer un client qui vous donne du fil à retordre ?

Freelance : 4 erreurs à éviter quand on se lance

 1. Le test non rémunéré

C’est une pratique habituelle. Vous démarchez un client potentiel, il à l’air séduit par votre offre et vous demande de rédiger un texte gratuitement. Si cela peut sembler normal, il existe cependant des alternatives :

  • Proposer un article à un prix réduit ;
  • Offrir un pourcentage sur le premier article ;
  • Présenter un pack de lancement : 2 + 1 gratuit, comme au magasin, oui oui.
  • Faire une facture au prix habituel.

N’hésitez pas à expliquer à votre client la valeur ajoutée de votre travail afin qu’il saisisse bien les enjeux et les avantages de votre collaboration.

2. Baisser ses prix

Dans le même ordre d’esprit, il vaut mieux éviter de diminuer le tarif de ses prestations pour s’aligner à la concurrence. Cependant, assurez-vous d’avoir bien pris le temps de calculer vos prix. Que vous travailliez au mot ou à l’heure, repensez-les de façon qu’ils soient conformes avec la qualité du contenu rendu. Encore une fois, expliquez à votre client ce qui justifie le budget et la plus-value que vous pourrez lui apporter grâce à votre partenariat.

3. Répondre à toutes les heures du jour et de la nuit

Comme vous l’avez lu plus haut, pour une vie de freelance zen, il faut être capable de poser des limites. Définissez le cadre de vos horaires et soyez ferme.

4. Négliger sa stratégie de communication

Définir sa stratégie sur les réseaux sociaux et le web est désormais devenu un incontournable. Instagram est par exemple un chouette outil qui offre la possibilité de créer plein de jolies choses. Néanmoins, ce n’est pas suffisant. Prenez le temps de réfléchir au message que vous voulez faire passer, à qui il s’adresse et pourquoi. En effet, si c’est une application très agréable à utiliser, il faut que son usage fasse sens. Gardez en tête que c’est avant tout un canal d’acquisition pour vendre vos produits et services.

A lire pour aller plus loin : Freelance : ce que j’aurais aimé savoir sur le statut avant de me lancer

Comment rebondir après la perte d’un client ?

Votre contrat est désormais terminé. Il est maintenant temps de passer à autre chose. Voici une liste d’idées pour repartir de plus belle après la fin d’une collaboration.

A lire pour aller plus loin : Comment s’épanouir en tant que rédacteur web freelance?

1. Avoir une liste de prospects

Vous en avez probablement une, et bien qu’elle date peut-être, elle reste utile. Mettez -là à jour et contactez les clients potentiels qui vous intéressent.

2. Prendre le temps

Une fin de mission peut parfois être éprouvante. Si vous le pouvez, prenez du temps pour vous demander ce que vous souhaitez pour la suite et fixez-vous des objectifs.

3. Revoir son client idéal

Lorsque vous vous êtes lancé comme freelance, vous prospectiez peut-être à droite et à gauche en espérant décrocher un contrat, peu importe le domaine dans lequel il se trouvait. Vous aviez peut-être également un client idéal, une expertise particulière qui vous poussait à choisir certaines entreprises plutôt que d’autres. Est-ce toujours le cas ? Voyez-vous les choses de la même façon qu’à vos débuts ? Posez-vous et mettez tout cela à plat afin de clarifier vos envies pour le futur.

4. Étudier sa stratégie de communication

Comme dit plus haut, il est important de se positionner correctement. Revoyez votre présence en ligne et listez ce que vous faites bien et les points à améliorer. Cela vous permettra de définir vos objectifs afin de gagner en visibilité et donc de trouver de nouveaux clients.

Vous connaissez maintenant toutes les astuces pour mettre en place un bon contrat, l’interrompre dans les règles de l’art et vous êtes capables de repérer les personnes à éviter. Vous percevez les erreurs à éviter, mais également comment rebondir à la fin d’une mission. Vous sentez-vous désormais prêt à être un freelance aligné à ses valeurs ?

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