Vous avez aimé l’article collaboratif sur les tendances SEO 2023 ! Et vous m’avez demandé la même chose pour la rédaction web !
Aussitôt dit aussitôt fait ! Je suis votre humble serviteur, ne l’oubliez pas 🙂!
J’ai donc repris ma casquette de blogueuse et j’ai demandé aux professionnelles de la rédaction web de dresser le bilan et proposer quelques préconisations et tendances pour une bonne rédaction web en 2023 !
💜 Merci Anne Patault, merci Mélanie Gantier, merci Fabienne Kervella, merci Jennifer Guedama, merci Valérie Vincent, merci Pauline Dewinter, merci Muriel Gani, merci Claire Guichard, merci Muriel Vandermeulen, merci Loreleï Fritsch, merci Morgane Surlenet, merci Karine Abbou💜
Je vous souhaite une belle découverte et une bonne rédaction web ! A vos claviers 🙂!
Les tendances en Rédaction Web en 2023
La vie d’un rédacteur web n’est pas un long fleuve tranquille. Bien au contraire. Chaque année apporte son lot de nouveautés qui nous force à remettre en cause nos habitudes d’écriture. Un mal pour un bien en fait. Car il n’y a rien de pire que de s’endormir sur ses lauriers. Et cette année le rédacteur web a été servi côté bouleversement avec notamment l’arrivée en fanfare de ChatGPT et plus généralement de l’intelligence artificielle (IA) capable de répondre à (presque) toutes les questions et de rédiger des articles seul. Si vous ne l’avez pas encore testé, essayez. Car il faut l’admettre, le résultat vous met une claque – il est même capable de raconter des blagues.
Dans ces conditions, le rédacteur web est-il une espèce vouée à disparaître, remplacée par une machine qui ne dort jamais et ne connaît pas la durée légale du temps de travail ? Pas sûr.
Car les rédacteurs web ont de la ressource, et certaines bonnes pratiques seront toujours d’actualité : créer des contenus capables d’apporter une valeur ajoutée au lecteur, de l’émotion.
L’UX, le slow content, le copywriting ou encore l’implication, le dialogue et l’interaction avec le lecteur sont des leviers que l’IA ne connaît pas, mais qu’un bon rédacteur est capable de maîtriser pour satisfaire son lecteur qui n’est pas une machine. Et par chance, Google (avec Google Helpful Content) a décidé de se ranger du côté de la qualité.
Alors si vous doutez encore de la nécessité de faire appel à un rédacteur ou si vous pensez que la rédaction web est morte, lisez la suite. Des expertes de la rédaction SEO 100% humaines vous donnent leur avis 💜
Anne Patault : “Google Helpful Content, un contenu de qualité tu écriras”
Écrire un contenu lisible, unique, utile à l’internaute et correctement référencé est au cœur du métier de rédacteur. En tout cas sur le papier car dans les faits ça n’est pas toujours le cas. Des textes intégralement copiés aux « putaclics » en passant par des contenus non sourcés voire faux, on trouve de tout, et pas toujours ce que l’on cherche.
Au fil du temps Google a bien compris que pour satisfaire ses clients et rester le moteur de recherche le plus utilisé au monde, il fallait faire le ménage parmi les milliards de contenus proposés et améliorer la qualité de ses résultats. Pour y parvenir Google a déployé depuis 2011 une armée d’algorithmes et de mises à jour (Panda, Penguin puis Colibri). Mais certains échappaient encore à la vigilance de ces petits animaux trackeurs.
En août 2022, Google a donc ajouté un nouveau filtre à son algorithme : Google Helpful Content (GHC). D’abord destiné aux sites anglo-saxons, il est depuis début décembre 2022 déployé au niveau mondial. Son objectif : traquer (et exterminer) les contenus de « faible qualité » pour ne proposer que des contenus fiables, pertinents et véritablement utiles à l’internaute.
Alors comment Google juge-t ’il la qualité d’un contenu ? Comment sanctionne t’il les sites dans son viseur ? Et comment échapper aux pénalités éventuelles pour son site ?
Fidèle à lui-même, Google ne dévoile pas de « to-do-list » sur la question. Mais il propose néanmoins sur son site sa définition du contenu « utile, fiable et axé sur l’humain » , et propose également d’aider les propriétaires de sites internet à savoir si leur contenu est utile ou non sur la base d’un questionnaire d’auto-évaluation. De l’expertise à la présentation en passant par l’unicité et la pertinence, tout est épluché. Si vous ne faites que reformuler un article trouvé ailleurs, que vous omettez de citer vos sources ou que celles-ci ne sont pas fiables, ou encore que vous faites appel un peu trop à une intelligence artificielle pour rédiger à votre place des textes de faible qualité, Google Helpful Content pénalisera non pas la page concernée mais tout votre site. Désormais et à l’avenir, Google préfère les contenus écrits par des humains, et pour des humains (ce qui peut paraître assez contradictoire de la part de machines…).
Côté fonctionnement, Google a publié le 11 janvier une page sur son site expliquant (succinctement) comment sa mise à jour allait influencer le classement des sites, et dans quel délai. GHC fonctionne en continu, et surveille les sites existants comme les nouveaux. Il se base également sur l’apprentissage. Ainsi s’il repère un contenu inutile, il se peut que même si vous effectuez les corrections nécessaires, la pénalité – s’il y a – peut mettre un certain temps avant d’être levée, impactant à moyen ou long terme la visibilité de votre site.
Il est encore un peu tôt pour voir l’impact de GHC sur les sites mais autant anticiper car il ne fait aucun doute que la qualité reste le pilier de la stratégie de Google à l’avenir. Voici donc quelques conseils pour survivre à Google Helpful Content :
- Auditez votre site et vos contenus existants. Si certains de vos contenus peuvent être concernés par GHC, modifiez-les. Attention à ne pas tout supprimer d’un coup car cela pourrait aussi impacter votre site. Faites plutôt des tests petit à petit, et des audits réguliers.
- Suivez les guidelines de Google en évitant tout contenu sans valeur ajoutée. Évitez les sujets à la mode qui n’ont rien à voir avec votre marque, les contenus créés et optimisés uniquement pour séduire les robots, ou les textes qui ne montrent pas une réelle expertise.
- GHC vise également les contenus générés automatiquement par intelligence artificielle alors
- Pensez et écrivez « people first » !
Anne Patault, Rédactrice web freelance, Rédac’Pulse
Mélanie Gantier : “Rédigez des contenus de qualité avec le slow content”
Chaque jour, de nombreux contenus sont publiés sur le web. Bien que la nouvelle tendance soit aux contenus courts, le résultat n’est pas toujours de bonne qualité. Pour les internautes, il n’est pas si facile de trouver la perle rare : un texte avec des sources sérieuses répondant à leur questionnement. Concernant les rédacteurs web, ils doivent fournir des textes crédibles, engagés et apporter une véritable valeur ajoutée aux lecteurs. Alors, comment parvenir à se démarquer et à attirer l’attention de son audience ? Le slow content permet de diminuer la quantité des contenus en laissant davantage de place à la qualité. Faisons le point.
Comment mettre en place des contenus de qualité ?
Il existe de nombreuses façons de mettre en place la stratégie du slow content. Dans un premier temps, il est essentiel de réfléchir efficacement à votre audience. Pour cela, posez-vous les bonnes questions avant la rédaction de votre contenu :
- Quel est l’objectif principal de mon article ?
- En quoi va-t-il aider les lecteurs ?
- Quel type de contenu les intéresse ?
- Est-ce que cela va les inciter à partager et commenter ?
Puis, octroyez-vous un moment pour bien structurer votre texte et rendez-le le plus attractif possible. Afin d’y parvenir, vous pouvez utiliser :
- un titre et des sous-titres accrocheurs pour attirer l’attention ;
- des paragraphes fluides et clairs pour faciliter la lecture ;
- des images et des vidéos pour illustrer votre sujet ;
- des listes à puces, des tableaux ou des graphiques pour rendre votre contenu plus digeste.
Générez un engagement plus impactant
Lorsque vous avez mis en pratique le bon cheminement de votre contenu, prenez le temps de le rédiger et de le mettre en forme. Vous verrez que cette approche permet de faire une grande différence face à la concurrence. En effet, retenez bien que votre objectif n’est pas de créer du contenu pour le publier rapidement. Au contraire, vous privilégiez la qualité à la quantité. Certes, vos publications seront espacées, mais vous gagnerez en crédibilité et en visibilité.
Retenez également que vous écrivez avant tout pour répondre aux attentes de vos lecteurs. De ce fait, vous pouvez intégrer le content marketing et le slow content à votre stratégie et obtenir plus d’engagement. Ainsi, variez vos contenus, suscitez l’envie de votre audience et faites ressentir des émotions à travers vos textes.
Les avantages du slow content pour la rédaction web
Une fois la stratégie du slow content mise en place, les lecteurs sont plus engagés et peuvent ainsi interagir avec votre contenu et passer plus de temps sur votre site. Les partages sur les réseaux sociaux et les commentaires contribuent à l’accroissement de votre visibilité. De plus, cela renforce davantage votre crédibilité avec des retombées très positives pour votre référencement naturel et votre image. Par ailleurs, répondre aux besoins de votre audience peut conduire d’autres sites à envoyer des liens vers le vôtre.
À notre époque, tout évolue très vite. Il est donc primordial de créer du contenu de qualité apportant une véritable valeur ajoutée. Effectivement, cela a son importance dans un contexte où l’attention des lecteurs est devenue plus fragmentée. Aussi, il existe une surabondance de contenu disponible en ligne. C’est pourquoi il devient crucial de proposer des textes intéressants et utiles grâce au slow content.
Outre les bénéfices SEO et la production de contenu plus performante, vous agissez pour l’environnement puisque le slow content limite la pollution digitale.
Envie d’aller plus loin ? Montrez aux internautes un contenu authentique, singulier et cohérent. Démontrez également votre efficacité en communiquant sur des sujets plus utiles à votre cible. Qui plus est, cela vous permet de prendre soin de vous en allégeant votre charge de travail. Afin de mettre en pratique les meilleures méthodes pour votre contenu web, découvrez la sobriété éditoriale de Ferréole Lespinasse et ses quatre piliers.
Mélanie Gantier, Rédactrice Web freelance, Rédac’Pulse
Fabienne Kervella : “L’intelligence artificielle et la rédaction SEO”
L’intelligence artificielle bouleverse la création de contenu sur internet. Mais quelles sont les conséquences pour les professionnels de la rédaction SEO ?
Comment ça fonctionne ?
Le parlement européen définit l’intelligence artificielle (ou IA) comme « la possibilité pour une machine de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité ». Cette technologie concerne désormais le domaine de l’écriture.
Alors, la rédaction assistée par IA, comment ça marche ?
Concrètement, l’intelligence artificielle utilise le machine learning et le traitement du langage naturel (NLP ou Natural Language Processing) pour créer des articles de blog ou tout autre contenu rédactionnel à partir de différentes sources. Elle peut ainsi rédiger des textes structurés tout comme le ferait une personne réelle.
Rentrons dans le vif du sujet en posant directement la question à ChatGPT, un robot conversationnel animé par GPT3, un modèle de langage développé par Open AI, une société cofondée par Elon Musk. En à peine quelques secondes, voici la réponse obtenue :
« La rédaction assistée par IA (Intelligence artificielle) utilise des modèles de traitement du langage naturel pour aider les utilisateurs à écrire du contenu. Ces modèles sont entraînés sur des grandes quantités de données textuelles, ce qui leur permet d’apprendre à reconnaître la structure et le style d’écriture appropriés pour différents types de contenu. Lorsque vous utilisez un outil de rédaction assistée par IA, vous pouvez entrer des informations clés, comme le sujet de l’article ou les principaux points à aborder, et le modèle générera du texte qui correspond à ces informations. Certains outils peuvent également proposer des corrections grammaticales et des suggestions de mots pour améliorer le contenu. »
La réponse est on ne peut plus pertinente ! Par curiosité, j’ai posé deux fois la même question, et le chat m’a fourni deux réponses formulées de manière différente. Il n’y a donc pas de risque de duplicate content (enfin, reste à vérifier..).
Le rédacteur SEO vs l’Intelligence Artificielle
En collectant un très grand nombre d’informations, l‘IA rédige à toute vitesse des textes de qualité qui semblent écrits par des humains et sur n’importe quel sujet. Alors, les rédacteurs SEO doivent-ils craindre ce sérieux concurrent à moindre coût ?
En réalité, une machine ne remplacera jamais un être humain. Elle a ses limites :
- l’IA manque de personnalité et de nuance ;
- l’intelligence artificielle ne donne aucune nouvelle perspective du sujet étant donné qu’elle ne fait que reformuler des sources préexistantes ;
- le contenu produit peut inclure des informations obsolètes, voire erronées ;
- un robot ne sait pas créer d’émotion chez les lecteurs ;
- un robot ne s’adapte pas à l’audience à laquelle il s’adresse ;
- le ton de l’article ne peut pas refléter les valeurs de l’entreprise qui l’utilise.
Pour toutes ces raisons, elle ne pourra jamais concurrencer un professionnel. L’IA doit être considérée comme une alliée du rédacteur web SEO plutôt que comme une ennemie. Ce dernier doit écrire du contenu original quotidiennement et peut parfois arriver en panne d’inspiration. Cet outil l’aide à lutter contre le syndrome de la page blanche. Il lui permet également d’automatiser certaines tâches chronophages telles que rechercher des informations et les organiser. L’humain n’aura plus qu’à retravailler l’article généré, à bien y placer les mots-clés et à le transformer en un contenu optimisé passionnant avec sa touche personnelle.
Fabienne Kervella,Rédaction web SEO, vulgarisation scientifique, Rédac’Pulse
Jennifer Guedama : “Copywriting : l’arme de destruction massive du rédacteur”
Un article sur le futur de la rédaction web qui aborde le sujet de l’intelligence artificielle ? Prévisible, n’est-ce pas ?
Partout, tout le monde s’affole. Sur les réseaux, dans les emails, les articles de blog, les vidéos YouTube, on entend plus parler que de chatGPT et d’intelligence artificielle.
Pareil quand je débarque sur LinkedIn, mon café du matin à la main, mon ptit dèj’ prend soudain un goût amer.
“L’IA va-t-elle nous tuer ?”, “Créateur de contenu : un métier voué à disparaître !”
Et si, pour contrer cette force “maléfique” sortie tout droit d’un film de science-fiction, le rédacteur devait tout simplement revenir aux fondamentaux ?
Parler au cœur du lecteur, voilà ce que n’arriveront jamais à faire les robots. Voilà la faille où s’engouffrer.
Le copywriting, ou l’art de rédiger des textes percutants
Le copywriting, kézako ? C’est l’art d’écrire des argumentaires de vente (page de vente, emails, slogan de pub). “What else?” ça vous dit quelque chose !? Mais pas uniquement.
Vous pouvez utiliser le copywriting pour convaincre vos amis d’aller voir un film au cinéma, ou votre chéri de vous inviter au restau. Et oui, le copywriting a aussi toute sa place en rédaction web (articles de blog, fiches produits, petites annonces, etc.).
Fini donc les contenus fades et informatifs (même s’ils sont remarquablement optimisés). L’important en 2023, c’est de viser là où ça titille les émotions du lecteur. Ni plus, ni moins. Pour qu’il en redemande. Pour qu’il soit accro. Pour mettre à terre ces fichus robots !
Quelques techniques de copywriting pour rédacteur web 3.0
Vous l’aurez compris, pour faire face à l’innovation et tirer son épingle du jeu, pas d’autre choix que de proposer du contenu “émotionnel”.
Comment faire ? Voici 10 astuces de copywriting à voler, chers amis rédacteurs web :
- Faites des recherches : connaître sur le bout des doigts le lecteur à qui on s’adresse est le meilleur moyen de devenir un super rédacteur web
- Rendez vos textes inspirants, avec le storytelling, les mots puissants, l’humour aussi
- Travaillez vos titres (sans oublier les 4U : Urgent, Unique, Utile, Ultra-spécifique)
- Simplifiez votre message : votre contenu web doit être clair et concis
- Soyez sexy : une police de caractère facile à lire, des paragraphes courts, des listes à puces, des visuels, etc.
- Pensez “objectif” : chaque contenu web doit avoir un but précis (conversion, engagement, éducation, etc.). Gardez-le en tête durant la phase de rédaction
- Concentrez-vous sur les bénéfices : surtout pour les titres (qui plus est SEO)
- Posez des questions qui amènent les lecteurs à dire « oui » : excellent pour l’engagement
- Faites transpirer les émotions : la peur, l’avidité, la culpabilité, la colère, etc.
- Usez et abusez de la technique du 3 : (3 liens, 3 cta, etc.)
Amis rédacteurs, à vous de jouer maintenant.
Jennifer Guedama, Copywriting SEO Content Marketing | Rédac’Pulse
Valérie Vincent : “Le sens et la confiance, l’avenir de la rédaction web”
Difficile de parler de l’avenir de la rédaction web sans évoquer cette sacro-sainte intelligence artificielle et son compagnon le chatGPT.
Il y a bien une dimension que l’IA ne pourra pas nous voler, c’est le sens ! Le plaisir du sens relationnel avec nos clients, le sens de l’histoire qui va raconter un savoir-faire, une expertise, le sens de l’authentique… Ce sens qui va donner confiance et dont l’absence nous heurte de plus en plus. Nos amies et collaboratrices l’ont parfaitement abordé dans cet article.
Oana Erhan, directrice de LinkedIn Marketing Solutions en France nous dit même que “le sens et la confiance portée aux marques dans les stratégies marketing, sont deux valeurs en croissance” (source Cbnews).
Le Rédacteur web de demain n’évitera pas les écueils du référencement imposés par les moteurs de recherche. Le problème ne se situe pas là. Les prospects, les clients ont besoin d’être rassurés dans cette masse d’informations souvent bien artificielle. Les entreprises ne sont plus prêtes à sacrifier ce qui fait leur valeur sur l’autel de la séduction à tout prix. Les entrepreneurs veulent du contenu à la hauteur de leur savoir-faire, de ce qui a du sens pour eux.
Le Rédacteur Web de demain, c’est notre artisan d’aujourd’hui. Va-t-on demander à un artisan de perdre son âme, son savoir-faire, son expertise en s’industrialisant ? L’artisan choisit d’être un artisan parce que son métier, c’est sa passion.
Nous sommes nombreux, les rédacteurs web, à avoir anticipé ce contre-pouvoir et à défendre ce qui fait notre valeur. Un bon rédacteur web est à l’écoute. Un bon rédacteur web s’imprègne du métier de son client. Un bon rédacteur web valorisera l’essentiel et comme dit dans cet article “reviendra aux fondamentaux”.
Alors, oui, l’IA peut créer du contenu automatisé, parfait pour ranker, mais il ne donnera que l’illusion du sens.
Il est fort à parier que les algorithmes vont encore évoluer pour intégrer cette double dimension prégnante “sens et confiance”. La rédaction web et les rédacteurs ont encore de beaux jours devant eux et nous sommes heureux de dire “Même pas peur l’IA” !
Valérie (Roussel) Vincent, Associée gérante chez Je suis la Femme de Ma Vie, Rédac’Pulse
Pauline Dewinter : “Les émotions et la nature humaine face à la machine”
Vaste question, ô combien traitée en ce moment, que celle de la rédaction web à l’heure de l’IA. Alors, fin du métier de rédacteur, ou intelligence artificielle bien trop superficielle ? À mon avis, la vérité est ailleurs.😉
De la production de textes à la création de contenus sur mesure, la rédaction web offre une variété de formats digne de l’incroyable arborescence des distributions Linux. De même, la diversité des rédacteurs est importante. Or, si jusqu’ici, le « World Wild Web » faisait que chacun pouvait trouver sa place, l’IA selon moi, change tout.
En 2022, Google a clairement mis le cap sur la qualité des contenus. Pour cela, il a encore renforcé ses recommandations avec le déploiement de l’update « Helpful Content » puis avec la mise à jour des « Google Search Essentials ».
Le cap en question ? Créer des contenus « utiles et fiables », penser « intention de recherche ».
En 2023, le moteur annonce poursuivre sur sa lancée, mais nuance ses propos. C’est le moment de bien écouter. Si en avril dernier, les contenus générés par l’IA étaient considérés comme automatisés et donc potentiellement pénalisés, il semble qu’aujourd’hui, l’utilité du contenu prime face à son origine. De là à dire qu’un texte généré par l’IA et un texte écrit par un rédacteur web seront traités de la même façon en termes de référencement, il n’y a qu’un pas.
Rédaction web et IA : The Last of Us
Je ne suis pas la première à l’écrire et encore moins la dernière à le penser, l’intelligence artificielle va chambouler, chamboule ou chamboulera le quotidien des professionnels du web (et pas que) quels qu’ils soient. En première ligne, celle du rédacteur web.
C’est un fait, ChatGPT et consorts peuvent traiter une partie du travail de rédaction. Ces intelligences artificielles déferlent littéralement sur le web avec, pour elles, leur puissance et une indétrônable rapidité. Seulement, si ChatGPT est le vilain du film, les rédacteurs et les rédactrices web en sont les superhéros. Reste à savoir si le film fini bien.
Les émotions et la nature humaine face à la machine
En premier lieu, Google l’a dit, alors que nous pensions qu’il partirait en croisade avec nous : le contenu généré par l’IA n’est pas un problème tant qu’il est utile et créé pour l’internaute. Bon. Pas merci, hein.
Il va donc falloir nous retrousser les manches, faire preuve d’inventivité, de créativité et de brio. Parce que même si elle progresse, même si elle apprend vite, très vite, il existe un point sur lequel la machine ne supplantera pas l’humain, c’est l’émotionnel, le génie, la petite étincelle et la grande folie.
C’est pourquoi je pense que la rédaction émotionnelle fait partie des solutions pour les rédacteurs web. Celle qui manie l’affect et qui provoque des réactions. Celle qui parle aux cœurs et alimente les cerveaux. Je vois les storytellers lever la main au fond de la salle. En effet, pour moi, la rédaction web touchera ou ne sera pas.
Et c’est tant mieux ! Laissons à la machine la facilité des contenus vides de sens et répétitifs qui constituent une forme de production alimentaire redondante et insatisfaisante, pour nous concentrer sur la beauté. Celle du monde vivant, celle du monde vrai, celle des échanges. En tout cas, moi, c’est ce que je prévois et c’est ainsi que j’imagine un des futurs possibles pour ce métier que j’aime, pour la rédaction web.
Pauline Dewinter, Rédactrice web level expert & Consultante édito
Muriel Gani : “Produire du contenu face aux avec les IA”
En guise de cadeau de fin d’année, ChatGPT nous a tous bluffé ! Alors, les IA vont-elles nous piquer nos jobs ? Probablement pas, si on sait les utiliser. Pourra-t-on s’en passer ? Certainement pas non plus. Questionnements en cours sur les compétences nécessaires pour produire du contenu avec elles.
Savoir ce que l’on veut dire et à qui, inscrire le contenu dans une stratégie solide
Rien de nouveau, certes. Toujours est-il que nous avons une longueur d’avance pour définir, questionner – parfois remettre en cause – les orientations stratégiques. Mais aussi prendre en compte l’historique, l’écosystème des contenus et celui des concurrents, les attentes spécifiques de nos publics spécifiques, le contexte de réception : indispensable pour tirer le meilleur de nos nouvelles collègues !
Discerner quand utiliser les IA et ce que l’on peut en attendre
Si impressionnant soit leur champ d’intervention et leur rapidité d’exécution, on n’a pas affaire à des magiciennes ! Comme pour n’importe quel outil, inutile d’y avoir recours si l’on doit passer plus de temps à corriger le texte produit qu’à le rédiger nous-même. Par exemple : aujourd’hui ChatGPT m’aide à obtenir en quelques secondes un premier niveau d’information sur un sujet inconnu ; elle échoue quand je lui demande d’approfondir des points précis dans un domaine que je maîtrise.
Exprimer notre demande : l’art du prompt
Sujet mais aussi angle, traitement, point de vue, format, ton, style, etc. la commande passée détermine la qualité des textes et des images générées. Pertinence, précision… que l’on veuille se laisser surprendre ou obtenir une réponse pointue, il nous faudra exceller dans l’art du prompt (Quelques conseils ici et là en guise d’apéritif, et moult guides ou cours à explorer. Bescherelle le rappelle avec humour : cela passe par les mots. Chouette, notre fine maîtrise du langage peut encore servir !
Muscler notre esprit critique
Les IA proposent, les humains disposent ! À nous de redoubler de vigilance pour traquer les fausses infos enrobées dans une langue policée, vérifier, qualifier et croiser les sources, déceler et traquer les biais, ne rien laisser passer ! Porter un regard critique quant à la forme aussi : rigueur de l’argumentation, articulation du propos, fluidité du récit, peps du style : peut-être l’occasion de glisser quelques apartés, clins d’œil ou autres trouvailles éditoriales en connivence avec le lecteur ?
Choisir les bons clients ou employeurs : exigeants, fidèles, singuliers, voire clivants
Ceux qui distinguent les mets raffinés gastronomiques des plats industriels sans saveur. Les partenaires qui nous font confiance sur le long terme pour affiner, traduire, mettre en valeur leur vision en avance de phase (inédite ou distincte de la masse de textes insipides qui alimentent les IA). Les acteurs qui, face à la langue de bois précautionneuse de Chat GPT, osent affirmer leur singularité et leur parti pris.
Nous adapter et nous former, encore et toujours
Suivre l’évolution des usages, les bouleversements juridiques et bien sûr les sauts technologiques. Tester les outils, miser sur les bons, les prendre en main, garder un œil sur les petits nouveaux, recommencer … Au-delà [tenter de] comprendre les fondamentaux, les mécanismes, sans doute en nous initiant au code, il serait temps et il y a du boulot par ici… Décrypter le deep learning, identifier les data sets, dompter les algorithmes… Et certainement un jour, demain, constituer nos propres corpus, entraîner des IA dédiées, les dresser à notre convenance afin d’en faire des alliés qui rendront cet article obsolète. À moins qu’il ne le soit déjà ? 😉
Muriel Gani, Plume aiguisée sur des sujets à enjeux, auteure d’Ecrire pour le web (Dunod, 2022, 2ᵉ édition), ghost writer pour entrepreneurs
Claire Guichard : “L’UX writing, futur de la rédaction web”
Certes, les IA ont fait un bond de géant et sont capables de rédiger un texte intelligible. Mais s’il y a une chose que Chat GPT et consorts sont encore loin de maîtriser, c’est l’UX writing. En plein boom depuis plusieurs années aux États-Unis, cette discipline, à la croisée de la rédaction web et de l’UX design, commence à peine à émerger dans l’hexagone.
L’UX writing, futur de la rédaction web
L’UX writing, qui fait le pari d’un web pensé pour ses utilisateurs, risque bien d’exploser dans les mois à venir. Il est loin le temps des contenus publiés uniquement pour les algorithmes de Google ! Au-delà du corps de l’article et des métadonnées travaillés par le rédacteur web, l’UX writer s’intéresse à l’ensemble des textes d’un site web ou d’une application : menus, Call To Action, titres, pages 404, notifications, etc. Objectif : offrir aux internautes une information accessible et qui leur correspond, tout en assumant le positionnement de la marque.
L’ergonomie par les mots
On a longtemps résumé l’expérience utilisateur au simple design. Mais c’est un sacré manque de discernement que d’oublier la partie textuelle ! Pour mener à bien sa mission, l’UX writer passe par des formats éditoriaux fluides, des listes à puces, des titres courts, des CTA compréhensibles… et par un wording cohérent entre les différents supports de la marque. Pour y parvenir, il prend en considération la ligne éditoriale et le ton de la marque. Il étudie avec précision ses personas, pour être en mesure de se mettre à leur place et de leur simplifier la vie. Tout projet d’UX writing s’inscrit donc en collaboration avec l’UX designer, mais aussi avec les équipes marketing et commerciales.
Une démarche globale
Pour autant, il ne s’agit pas de lâcher le SEO, toujours au cœur de la visibilité d’une page web. En vérité, l’UX writing constitue une démarche globale, qui répond autant aux besoins de l’utilisateur qu’à ceux de la marque – et que l’on peut résumer sous l’appellation SXO (Search Experience Optimization). Hiérarchiser l’information, apporter à l’internaute la bonne information au bon moment, tout en travaillant sur les requêtes les plus recherchées : voilà le mix parfait pour améliorer la satisfaction de ses clients et son taux de conversion !
Claire Guichard, Chargée de communication éditoriale | Le comptoir des contenus
Muriel Vandermeulen : “Recycler, dialoguer et questionner”
Les missions de l’agence ainsi que les quelques sondages que nous avons réalisés au dernier trimestre 2022 auprès des abonnés à notre chaîne de webinaires et notre newsletter sont plutôt unanimes : 2022 était une année dédiée à l’amélioration du référencement naturel et l’optimisation des contenus existants et des stratégies de diffusion : approfondissement des thèmes clés, réécriture SEO optimisée, partage sur les réseaux sociaux et backlinks*.
Une discipline qu’on chérit au sein de l’agence : le recyclage et le surcyclage des contenus. Même si, aujourd’hui, pour couvrir de façon singulière, inspirante et subtile, tout le trajet décisionnel, la variété et la richesse des formats éditoriaux est un véritable atout. Également au niveau du référencement puisque cette stratégie rich média permet de plateformiser les contenus.
Sur le parcours client, la priorité a été donnée à la production de contenus SEO pour le top et le middle of the funnel. Suite logique : leurs objectifs 2023 se concentreront, entre autres, sur la création de contenus visant à améliorer le positionnement de leurs produits / services et à la conception de contenus protégés (gated content). Inbound we trust donc, encore et toujours, en 2023.
*Près de 10.000 abonnés, petites et moyennes entreprises, grands comptes, services publics
De l’implication et du dialogue
A notre grande joie, certains expriment la volonté de concevoir des contenus plus implicatifs, qui favorisent la performativité de la marque. On sort donc de la réponse produit pour ouvrir le champ de l’inspiration et de la croisade de la marque.
Cette notion de performativité, elle nous tient à cœur chez Wearethewords : je parle de la capacité de la marque à embarquer ses usagers dans sa prise de parole, jusqu’à devenir, oui, ses porte-paroles témoignant auprès de la communauté de leurs expériences positives et négatives. Car c’est du donnant-donnant : la marque informe, divertit, éduque et en retour, l’usager incarne, partage et augmente l’expérience proposée par la marque.
Non seulement, ça marche très bien en B2B et en B2C mais en plus, ça permet de récolter de très précieuses informations sur les besoins, les motivations et les comportements des consommateurs, et de créer des expériences plus personnalisées. Podcasts, interviews sonores et webinaires ou rencontres en ligne, sondages et micro-trottoirs, quizzes et autres jeux ludo-pédagogiques entre collègues ou communautés de clients, … Les enjeux éditoriaux et rédactionnels, et SEO, de ces contenus sont particuliers, et ça nous change de l’assistant rédactionnel de SEMrush 😉
Privilégier les questions aux réponses (toutes faites)
Quant aux outils IA d’aide à la rédaction, on les traite de la même manière qu’on traite les outils d’aide proposés, précisément, par des SEMrush et consorts. Nous n’utilisons pas ces outils pour avoir des réponses, mais pour mieux nous questionner. Autrement dit, c’est surtout en phase d’idéation des contenus qu’on y recourt.
Ils procurent une aide, certes, et permettent de chatouiller nos biais, de sortir de nos ornières, de nous challenger et de brainstormer beaucoup, beaucoup plus vite qu’entre nos seuls cerveaux … Mais le propre de notre métier, c’est de chercher le singulier, et ça, ça se joue aux confins du fond et de la forme : dans le signe, les sons, le sens et la dynamique éditoriale.
Bref, comme m’a dit un de mes clients dernièrement : ChatGPT, faut pas tant s’en méfier : ce n’est pas parce qu’on a sous la main une bonne machine à pain qu’on fait de meilleures baguettes que le boulanger du coin.
Muriel Vandermeulen, Directrice associée, Wearethewords
Loreleï Fritsch : “Heureux qui, comme l’IA, a fait un bel article ?”
Je m’étais promis de ne pas parler de ChatGPT. Raté. Comment ne pas s’appuyer sur l’arrivée de ce nouvel « acteur » pour tenter de prédire les évolutions de notre profession ? Car c’est bien l’agent conversationnel d’OpenAI qui pose la question de ce début d’année 2023 : à quoi sert un rédacteur ou une rédactrice web dans un futur à portée de clic où la machine écrit pour vous ?
Écrire (bien), c’est penser (beaucoup).
Et l’IA ne sait pas faire ça. Seule, elle ne sait quoi écrire et a encore besoin d’une bonne dose d’intelligence humaine pour atteindre une qualité de production satisfaisante. Si elle aide les équipes en charge du rédactionnel, il faut garder à l’esprit que l’IA ne produit pas d’information au sens journalistique. Incapable de discerner le vrai du faux, elle tombe parfois dans le même travers qu’un gros ego humain : s’écouter écrire en choisissant un mot pour la seule et unique raison qu’il va bien avec le précédent. Enfin, en délégant la rédaction à un modèle qui apprend de l’existant, comment déconstruire les habitudes et vous proposer d’autres façons d’écrire ?
Rédiger, c’est sentir et s’adapter.
Or l’IA manque cruellement d’empathie. Impossible pour elle de comprendre le besoin informationnel réel de vos audiences et de se projeter dans leur parcours au sein de votre dispositif éditorial. La machine ne voit pas non plus la fatigue des équipes qui s’épuisent dans des rythmes de publication effrénés, là où un travail humain sur les angles et le cycle de vie de la production éditoriale peut permettre de gagner en pertinence et en sérénité.
Autre limite, dans le cas de contenus de marque internationale cette fois, imaginons que votre prompt indique à ChatGPT d’employer un ton enthousiaste : tiendra-t-il compte des différences culturelles liées à l’interprétation de cet adjectif dans les livrables destinés à chaque marché ?
Produire du contenu, c’est une responsabilité.
ChatGPT reste un outil déterminant pour l’avenir des métiers de la rédaction web car ses synthèses sont souvent exploitables sans trop de « post-édition » comme dirait le monde de la traduction. Mais l’automatisation de la rédaction pose des questions éthiques et légales complémentaires : sans maîtrise du corpus sur lequel l’IA a été entraînée, ne risque-t-on pas de renforcer la désinformation et la défiance envers les marques médias en diffusant des contenus sans sources claires (sans parler de fiables) ? Votre concurrent vous a-t-il plagié ou avez-vous utilisé la même solution de génération automatique de contenus ?
En définitive, heureux les curieux, car le royaume de la rédaction est à eux !
Quand votre image de marque est en jeu, il semble donc pour l’instant plus sage de construire une relation de confiance avec des rédacteurs capables de garantir le respect d’un cadre déontologique et de manifester un réel intérêt pour vos récits, assistés ou non de ChatGPT. En définitive, heureux les curieux, car le royaume de la rédaction est à eux !
Loreleï Fritsch, spécialiste communication éditoriale
Morgane Surlenet : “Rédacteurs et rédactrices, ne répondez pas au chant des sirènes !”
2022 L’année du contenu de qualité
L’année 2022 fut une belle année pour nous autres rédacteurs et rédactrices. Google n’eut en effet de cesse de marteler qu’il privilégiait les contenus de qualité. L’heure était-elle enfin venue de voir nos compétences reconnues ? Nous y avons cru : nous nous voyions déjà adoubé par la communauté SEO comme un véritable maillon de leurs stratégies. Les plus fous d’entre nous allaient même jusqu’à imaginer la reconnaissance de notre métier à sa juste valeur…
Mais c’était sans compter sur l’arrivée des Chat GPT et autres outils de génération de contenus. Avec eux, la rédaction web bascule de façon irrémédiable dans un nouveau paradigme. Un nouveau monde dans lequel rédacteurs et rédactrices vont devoir lutter pour trouver leur place.
2023 Contenu rédigé VS contenu calculé : le match
Certains pensent qu’il est possible de mélanger les genres. Je suis personnellement plus que dubitative. J’ai d’ailleurs fait le choix du sans IA. Pourquoi ? Parce que là où tous s’ébahissent, des étoiles en forme d’euros plein les yeux, je ne pressens qu’une chimère. Un énième Eldorado du numérique qui en perdra plus d’un.
Génération de texte par IA : un saut dans l’inconnu
Nous vivons une période de transition d’une extrême rapidité, inédite et dénuée de tout recul. Et donc sans aucune mesure des conséquences et risques encourus pour ceux qui auront choisi de tout miser sur l’IA. Car il s’agit bien d’un pari.
Comment, dès lors, y engager les clients et rédacteurs qui me font confiance ? Si je comprends l’engouement général, je m’étonne de voir des collègues émérites abandonner toute forme d’éthique professionnelle pour adopter massivement ces outils. Il faut sauter dans le train en marche, me rétorquera-t-on. Certes. Mais où va-t-il ?
IA : colosse au pied d’argile ?
Les écueils de la génération de texte par IA sont nombreux. À tel point que l’aveuglement général m’étonne. Les IA nagent dans un flou juridique complet, tant sur le droit d’auteur que sur l’utilisation des sources qu’elles vampirisent. Un flou sur lequel les autorités ont déjà commencé à se pencher.
Autre question de taille : Google. Google n’aime pas l’IA. Qui peut être assez stupide pour penser qu’il laissera faire sans répliquer ? Personne d’honnête, en tout cas.
Reste enfin la question du modèle économique. Celui d’Open AI a évolué très rapidement, passant de totalement gratuit à 42€ par mois en quelques semaines. Rien de plus normal, ces IA sont des monstres dévorant d’énormes ressources. La suite ? Monter encore les prix, une fois la concurrence (nous) écrasée. Une méthode déjà appliquée avec succès par d’autres (un indice : ça commence par “A” et ça finit par “mazon”).
Rédacteurs et rédactrices, ne répondez pas au chant des sirènes !
2023 sera l’année de la fracture et il vous faudra choisir un camp. Lequel rejoindrez-vous ? Celui des court-termistes, mûs par l’appât du gain ? Celui des “professionnels”, prêts pour quelques euros faciles à scier la branche sur laquelle ils sont assis ? Quitte à entraîner dans leur chute leurs clients, avec toutes les conséquences que cela peut avoir. Ou bien celui des humains ? Humains dans les textes qu’ils rédigeront. Humains dans leur relation, traitant leurs clients avec honnêteté et transparence. Quel sera votre choix ?
Quel avenir pour les métiers de la rédaction web ?
Chaque crise entraîne son lot d’évolutions, voire de révolutions. Chat GPT doit nous pousser à nous questionner sur l’avenir de notre métier. De quel genre de rédacteurs les entreprises ont-elles réellement besoin ? Quels types de contenus recherchent réellement les internautes et les moteurs ? Quelle plus value pouvons-nous apporter à nos contenus pour nous différencier des IA ? Je crois sincèrement qu’en répondant à ces questions, nous pourrons tracer un nouveau cap à suivre pour notre métier. La tempête Chat-GPT fait rage, mais je suis persuadée qu’elle constituera, pour nous autres rédacteurs, une formidable opportunité d’affirmer, enfin, notre valeur.
Morgane Surlenet, Fondatrice & CEO @Skribix.com
Karine Abbou : “L’écriture web ne sera plus jamais la même, la conception des stratégies de contenu non plus”
Au même titre que Zoom a filé un phénoménal coup de boost aux contenus Audios, ChatGPT aura fait de l’intelligence artificielle l’épicentre d’un tremblement de terre au pays de l’écriture web.
Et pourtant … ChatGPT n’est pas le déclencheur d’une nouvelle tendance, mais l’avènement d’une réalité : l’écriture web ne sera plus jamais la même, la conception des stratégies de contenu non plus. Leur implémentation encore moins.
Il est donc impossible de prédire les tendances de l’écriture web en 2023 sans intégrer que TOUS les métiers liés directement et indirectement à la création de contenu seront impactés, parfois même, complètement transformés.
Voici quelques tendances assez simples à prédire :
- L’intelligence artificielle ne remplacera pas les rédacteurs web. En revanche, les rédacteurs web qui utilisent l’intelligence artificielle remplaceront ceux qui ne l’utilisent pas. De fait, toute formation à l’écriture web qui n’intégrera pas dans son contenu une veille active et la maîtrise des outils d’intelligence artificielle sera obsolète.
- L’intelligence artificielle, dans sa dimension purement technologique, offre les mêmes opportunités que celles du Web 3 (blockchain, métaverse, NFT’s) : des potentialités uniques en matière de création de communauté. Cette tendance est explosive aux États-Unis. Elle arrivera nécessairement en France tôt ou tard. Ces communautés seront celles ou les stratégies de contenus les plus performantes trouveront naissance : les communautés sont des lieux de conversations centrées sur certaines thématiques. Ces thématiques sont composées de mots-clés… les technologies d’intelligence artificielle permettront de collecter toutes les données associées à ces “conversations digitales” pour renseigner les marques ayant eu l’intelligence de créer leur propre communautés, sur la nature exacte des contenus réclamés par leurs audiences/clients. Des insights d’une qualité exceptionnelle et totalement unique, propre à la marque.
- On assistera certainement à l’émergence d’un label “Contenu 100% humain / 100% ChatGPT Free” : il deviendra l’un des critères essentiels de confiance des consommateurs de contenu à l’égard des marques. De fait, les rédacteurs webs dotés d’une expertise très pointues seront très recherchés. Leur métier sera facilité : ils utiliseront ChatGPT ou la prochaine technologie concurrente pour créer le contenu “de base” que des non-experts pourraient créer. Et réécriront l’article en l’agrémentant de leur expertise spécifique. La capacité à créer des contenus d’une qualité exceptionnelle, en deux fois moins de temps sera fortement accrue. Ces rédacteurs web ne vendront pas forcément leur contenus plus chers, mais ils pourront en vendre plus.
- Les contenus vidéos vont continuer (comme c’est le cas chaque année depuis 10 ans) de prendre le lead sur tous les autres formats de contenus et ceux pour 2 raisons : 1) d’apparence ils auront l’air plus “humain” et authentique (contenu dynamique du visuel+audio v/s contenus statiques de l’écrit et 2) ils seront plus faciles à créer (écriture des scripts, titres, accroches notamment) – et à optimiser (les métiers liés à l’optimisation SEO YouTube manuelle ont eux, vocation à disparaître).
Cette liste de tendances n’est qu’un aperçu très brefs de ce qu’il faut prévoir cette année. Naturellement, toutes les étapes de la création d’un contenu, celles d’une stratégie éditoriale évidemment, et a fortiori d’une stratégie SEO seront elles aussi fortement impactées par l’IA (voir les autres contributions de cet article).
Une chose est sûre : si 2020 restera dans les mémoires comme l’année (maudite) du Covid, nous nous souviendrons toutes(s) de 2023 comme d’une année décoiffante pour les créateurs de contenu.
Karine Abbou, Content Architect I Content marketing consultant
Bonus : Rapport sur l’état des contenus SEO en 2023, ÉTUDE SEMJI
Semji, solution SEO spécialisée en SEO & Content Marketing, a analysé plus de 500 000 contenus optimisés pour Google. Découvrez les 18 points clés à retenir pour mieux comprendre la SERP et positionner vos contenus.
- L’étude nous révèle des fondamentaux mais que nous oublions souvent comme l’importance du mot clé dans la balise title ou encore l’importance de choisir des mots-clés à fort volume de recherche car ce sont eux qui captent le plus de trafic !
- La longueur du contenu est également évoquée car entre less is more, sobriété éditoriale, “putaclics” à 300 mots (souvent mais pas toujours!, articles fades, de mauvaise qualité, dénués de sens), ce n’est pas facile de trancher. Pourtant, une règle simple pour définir la taille de son contenu existe, et je suis sûre que vous ne l’appliquez pas.
- La position 0 ! Le graal du référencement naturel ou le piège ? Entre un CTR de 17% pour une P0 VS 25% pour une première position classique, et un comportement utilisateur différent en fonction de la typologie de la SERP (un taux de rebond plus élevé pour la P0), je vous laisse deviner laquelle essayer d’atteindre.
- Vos anciens contenus ne sont pas toujours bons à jeter ou obsolètes. En les réoptimisant et en les enrichissant (pas seulement en paraphrasant l’existant) , vous pouvez gagner 60% de trafic sur votre site web. Vous constaterez sans doute une baisse temporaire de votre trafic durant les 2 ou 3 premiers mois mais qui remontera au bout de 6 à 10 mois, date à laquelle un article atteint sa “maturité SEO”. N’oubliez pas, le SEO requiert de la patience 🙂
Téléchargez l’étude et découvrez encore d’autres pépites comme celle-ci ! Bonus, l’étude est enrichie des recommandations Semji et de conseils utiles pour optimiser et maximiser le ROI de vos contenus !
Passionnée par le référencement naturel et la rédaction web ! Blogueuse depuis 2012 ! Coauteur du livre “Techniques de référencement web” et “Stratégie de contenu e-commerce”.
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Bonjour Miss SEO Girl, je tenais à vous féliciter pour votre article sur les tendances en rédaction web pour 2023. J’ai particulièrement apprécié l’aspect prédictif de votre approche et les conseils pratiques que vous avez partagés. J’ai hâte de voir comment ces prévisions se concrétiseront dans les années à venir et de continuer à suivre votre travail. Merci pour ce partage intéressant !
Merci pour cet article. De mon côté, je constate une tendance qui ne me plait pas beaucoup en cette année 2023 au niveau de la rédaction web. Il s’agit de l’intelligence artificielle. Je remarque que beaucoup de webmasters l’utilise de la mauvaise manière. Cela induit des textes faciles et sans âme. En plus, il n’y a plus aucune optimisation SEO ou bien une mauvaise optimisation. Bref, l’intelligence artificielle c’est super comme aide mais j’ai du mal avec les sites qui sont gérés en 100% IA. Qu’en pensez-vous de votre côté ?
Bravo pour cet article ! Et alors, en 2024 l’intelligence artificielle remplacera t elle définitivement les rédacteurs ?
on en parle tant de cette intelligence artificielle mais n’est-ce pas dangereux de vouloir lui donner de la place dans tous les domaines