Bonjour les amis ! Alors cette rentrée, ça se passe comme vous voulez ? De mon côté, toujours le rush. Être à son compte ce n’est pas toujours facile, malgré tout je préfère de loin cette situation par rapport au statut de salariée, je vous raconterai peut-être cette aventure dans un autre article, dites-moi si cela vous intéresse 🙂
Bon, revenons à notre sujet d’aujourd’hui. Il y a quelque temps je vous ai présenté un outil que j’ai intégré à mon quotidien de consultante SEO et que j’utilise pour tous mes clients. C‘est RM Tech l’outil dont je vous parle. RM Tech, permet d’auditer un site internet et d’obtenir des recommandations vraiment pertinentes, approfondies et personnalisées en fonction des résultats, pour vous aider à optimiser votre site, le rendre plus performant et ainsi améliorer son référencement sur les moteurs de recherche. Si vous voulez en savoir plus sur ce superbe outil, je vous propose de lire mon article RM Tech, outil d’audit SEO : l’essayer c’est l’adopter, car ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui. Ce dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui, c’est d’une spécificité propre à l’outil, celle de coupler son analyse de crawl avec Google Analytics.
En couplant RMTech à Google Analytics, l’outil nous sort de nombreuses informations intéressantes sur les performances des pages du site : la profondeur des pages, le nombre de visites par page, la taille des contenus par page, le quality score des pages (algorithme propre à RM Tech) et surtout, le pourcentage des pages actives (et donc inactives par opposition). Et c’est sur ce dernier point que je me focalise aujourd’hui, car c’est une métrique primordiale à mes yeux ! Imaginez que d’un coup d’œil vous pouvez voir quelles pages sont inactives et ne vous apportent aucun trafic ! Un potentiel énorme pour votre site, un levier que vous devez actionner dès maintenant pour accroître le trafic organique !
Analyse des pages actives sur 1 an : les objectifs
Comme je vous le disais, plusieurs métriques sont à prendre en compte lors d’une stratégie globale de référencement, surtout quand on se focalise sur la partie content. Mais aujourd’hui je vous propose de vous arrêter sur les pages de votre site qui sont indexées, qui peuvent être positionnées, mais qui sont également inactives. Par inactives, entendez que les pages n’apportent aucune visite organique (SEO) ou très peu (à vous de fixer le seuil). Concrètement, cela veut dire que vous avez des pages qui n’ont aucune valeur ajoutée pour le référencement et ne servent à rien. Et « à rien », ce n’est dans le bon cas de figure, car peut-être ces pages ont d’autres problèmes (profondeur, taille, quality risque) qui peuvent vous tirer vers le bas. Identifier ces pages, les optimiser (ou les supprimer dans les cas les plus extrêmes) et ainsi augmenter leur potentiel SEO, vous permettra donc d’augmenter le trafic SEO et les performances globales du site.
D’après Olivier Duffez, que je lis avec plaisir sur son blog Webrankinfo, on devrait avoir un minimum de 70 % de pages actives. Bien évidemment, plus ce sore est vers les 100 %, mieux sera notre référencement (si les autres critères de qualité suivent bien évidemment). Olivier c’est amusé à analyser 43 sites, qui ont chuté fin 2017/début 2018, et a constaté et tiré comme conclusion que 30 % des pages de ces sites n’ont pas généré la moindre visite sur un an. En partant de ce constat, Olivier s’est dit que les pages inactives jouent un rôle important pour le référencement naturel. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à lire cet article très intéressant sur Webrankinfo : Méthode SEO : analyse des pages actives sur 1 an, avec des cas études de cas très explicites.
D’ailleurs, dans ce même article, Olivier vous dit comment mettre en place cette méthode sans forcément passer par l’outil. Moi je suis un peu plus faignante, j’aime gagner du temps et être efficace, et l’outil m’aide beaucoup. 🙂 La méthode que je vous présente plus bas s’appuie sur l’outil.
La méthode SEO des pages inactives en 4 étapes
#Étape 1 : Faire une analyse de qualité RM Tech
La première étape, c’est bien évidemment de lancer une analyse RM Tech couplée donc à Google Analytics. Et pour que les chiffres soient plus pertinents et avec du sens, faites une analyse sur 365 j. La matière première sera plus « costaud » à analyser et les résultats plus proches de la réalité.
Dans la capture d’écran, c’est mon blog que j’ai analysé (je ne pouvais pas vous donner une capture de l’un de mes clients par souci de confidentialité). Ce que vous voyez c’est le score global RM Tech 81,7 % qui montre encore une légère marge de progression (ce n’est pas le score qui nous intéresse aujourd’hui) et juste à côté 77,3 % c’est le score des pages actives et le score qui nous intéresse. 🙂 Conclusion rapide, sur le blog miss-seo-girl j’ai 22,7 % des pages inactives (soit 147 pages sur l’échantillon étudié). Tiens donc il va falloir creuser ça ! 🙂
4 choses importantes de l’Analyse de Qualité couplée à Google Analytics : le nombre de sessions, la profondeur des pages, la taille des contenus et le Quality Risk. Cette analyse croisée nous donnera des informations très intéressantes à exploiter aussitôt sur le site.
Pages indexables et sessions organiques
22,7 % des pages qui ne m’ont apporté aucune visite sur l’année, mais ce seuil de 0 visite ne me satisfait pas dans le sens ou, pour moi, une page qui m’apporte 1 visite, 2 visites, 5 visites, ce n’est pas super non plus. Donc à vous de voir où vous mettez la barre qui indiquera qu’une page est inactive pour vous. L’outil en tout cas, vous montre un graphique de nombre de pages indexables selon le nombre de sessions organiques. Ainsi, vous pouvez cumuler le nombre de pages avec moins de 10 visites par exemple (si 10 visites c’est votre seuil pour une page active).
Pages inactives et profondeur
Le deuxième élément que vous devez prendre en compte c’est la profondeur des pages et leur taux d’inactivité. Vous avez quasiment le même scénario sur tous les sites : plus les pages sont profondes plus le risque d’inactivité est important. Cela peut éventuellement surligner un problème d’arborescence, il va falloir peut-être travailler à nouveau l’arborescence tout simplement. Sur ce graphique, on voit que les pages en profondeur 3 et 4 sur le blog sont nombreuses à être inactives.
Pages inactives et taille de contenu
Les pages avec trop peu de contenu texte sont généralement moins efficaces en référencement naturel. Sur le graphique ci-dessous, pour chaque page indexable, un indice de gravité du manque de contenu a été calculé : 0 signifie qu’aucun problème n’a été détecté et 100 est le maximum. Si le manque de contenu est important sur les pages inactives, il va falloir peut-être songer à ajouter du contenu tout simplement. Plusieurs études ont démontré la force d’un contenu long (voir l’étude Rm Tech) !
Pages inactives et Quality Risk
Pour chaque page indexable, son QualityRisk a été calculé par RM Tech. Plus il est élevé, plus la page risque de décevoir l’internaute et d’être pénalisante pour le référencement naturel. Vous devriez améliorer la qualité de vos pages afin d’avoir un QualityRisk de 0, surtout sur vos pages stratégiques. Si en plus, le Quality Risk est important sur les pages inactives, il faut donc absolument retravailler ces pages.
#Étape 2 : J’analyse toutes les données et je fais ma stratégie
Vous avez donc fait l’analyse RM Tech et récolté plusieurs informations, dont les 4 que j’ai citées plus haut. Ces informations sont en relation étroite avec le sujet d’aujourd’hui, c’est-à-dire les pages inactives. Tout de suite après l’analyse, vous pouvez télécharger un fichier CSV ou Excel pour traitement en local.
Le premier fichier à télécharger, c’est justement le fichier qui comprend toutes les URLs analysées et leur nombre de sessions. Ça vous permettra de voir quelles pages de votre site sont inactives. Sur la capture d’écran plus haut, vous voyez justement, les pages qui ne m’ont apporté aucune visite dans les 365 j précédents. Mais à moi de voir si je veux travailler seulement ces pages à 0 visite ou si j’augmente le seuil à 10 visites par exemple (tout est dans le fichier).
Si l’outil a fait un travail remarquable de crawl et d’analyse, c’est à moi de voir au cas par cas ce que je veux faire de ces pages. D’un coup d’œil déjà, je peux voir qu’il s’agit des articles soit très anciens (je connais mes sujets), soit des articles qui sont en relation avec une date donc « périmée » comme celui sur les tendances SEO de 2015 (moins pertinent pour les recherches Google ?). Mais ce sont uniquement des spéculations. Il va falloir en effet, analyser chaque article et voir ce qui ne va pas précisément :
- S’agit-il d’un contenu de faible qualité ?
- L’article est-il pauvre en contenu ?
- L’article n’est peut-être pas optimisé ?
- S’agit-il d’un contenu trop profond ?
- Est-il trop lent au chargement ?
- Le contenu intéresse-t-il toujours ?
- Le contenu est-il facilement trouvé ?
Quel est le réel problème de l’article ? Les optimisations à mettre en place dépendront de cette analyse. Je ne vais pas faire le même travail sur toutes les pages avec 0 visite. Non, je vais adapter ma stratégie en fonction du problème. Et si toutefois, malgré 0 visite j’estime que le contenu, aussi bien sur la forme et le fond, est de qualité, je laisse ainsi. Enfin, l’outil m’aide beaucoup, mais c’est moi de voir et de décider. La réflexion humaine doit primer sur la machine 🙂
Néanmoins je garde à l’esprit que mon objectif principal c’est de satisfaire l’internaute tout en travailler mon référencement donc sa visibilité dans le moteur de recherche Google.
Que faire donc de mes pages inactives ?
Au risque de me répéter, pour chaque typologie de pages, il existe une solution. Voici quelques typologies, mais bien évidemment, la liste est loin d’être exhaustive :
- Les pages Mentions légales, Contact, CGV, CGU… Ces pages sont peu consultées, mais ce sont des pages importantes pour l’utilisateur qui doit être rassuré. Il se peut qu’il ait besoin de consulter les pages, ou non, mais celles-ci doivent exister, doivent être indexées. Je laisserai donc ainsi. Enfin, c’est mon avis et l’avis contraire existe parmi mes confrères. Donc je ne sais pas, à chacun de voir. 🙂
- Les pages vieilles actualités ou vieux articles… Comme dans mon cas avec les articles avec une date clairement indiquée (cf. : tendances SEO de 2015). Je pense que ces pages ne posent pas problème. C’est normal d’avoir de vieux articles, ou de vieilles actualités. Imaginez un site média d’actualités. S’il devait supprimer tous ces articles datés, je ne sais pas comment il ferait sa stratégie SEO. 🙂 J’estime que l’internaute pourrait avoir besoin malgré tout de connaître ces infos datées (ce sont des archives finalement). Si par exemple, je veux comparer les tendances SEO 2018 avec les tendances SEO 2015, l’article daté me sera utile. Il ne provoquera pas de frustration chez l’internaute, la date est clairement indiquée. Maintenant, si toutefois ça fait 30 ans que l’article existe est depuis 10 ans il ne m’apporte aucune visite, bon.. 🙂
- Les pages qui ne bénéficient pas d’une optimisation on-page. Ces pages-là, ces articles doivent faire l’objet d’une optimisation on-page. On retravaille les zones chaudes et les points clés pour le référencement (balise titre, titre de l’article, hn, Alt.) selon ma stratégie SEO. C’est peut-être le bon moment de revoir ma stratégie de mots-clés et l’actualiser en ajoutant les intentions de requête. 🙂
- Les pages sans maillage interne. Les backlinks ou les liens entrants sont très importants pour le référencement. Mais les backlinks sont très difficiles à capter (bien évidemment ça dépend du site). En revanche, le maillage interne est gratuit et à disposition de tout le monde. Utilisé avec efficacité, le maillage interne permet de « pousser » certaines pages et leur donner plus de visibilité. Il faut donc s’assurer que les pages inactives (c’est quand même notre sujet d’aujourd’hui 🙂 ) soient linkées depuis d’autres pages du site.
- Les pages avec des problèmes techniques. Parfois, ce n’est pas le contenu est en cause, ni l’optimisation on-page, ni le maillage interne ou externe, mais bien les défauts techniques de la page. Un mauvais temps de chargement, une mauvaise compatibilité mobile, une très forte profondeur ainsi que d’autres freins techniques peuvent nuire à l’expérience utilisateur et envoyer un mauvais signal à Google.
Olivier vous présente plus de typologies dans son article « Que faire des pages inactives en SEO ? »
#Étape 3 : Je mets en places mes optimisations selon la stratégie choisie
Vous avez analysé toutes les données à votre disposition. Vous avez tiré vos conclusions et mis en place une stratégie page par page.
Encore une fois, en fonction du problème de la page, vous allez décider si vous travaillez son contenu, ses performances techniques, son optimisation on-page, son maillage interne ou son netlinking, si vous la supprimez, fusionnez avec d’autres pages similaires plus performantes ou ne rien faire. 🙂
Dans tous les cas, vous priorisez vos actions et vous mettez en place les optimisations envisagées. C’est l’étape la plus chronophage, mais on n’a rien sans rien, il faut donc savoir ce qu’on veut. Vous voilà arrivé à la fin de votre travail sur les pages inactives.
#Étape 4 j’attends quelques semaines, et je reviens tester avec RM Tech
Après toutes ces analyses et tout ce travail effectué, il va falloir être patient. Il faut laisser le temps à Google de venir sur votre site et voir le beau travail réalisé. Combien de temps ? Je ne sais pas, c’est toujours la question piège. Je pense que ça dépend (aussi) du nombre de pages concernées : on parle d’1, de 2, de 10, de 100 ? Vous vous imaginez que le temps de prise en compte et repositionnement n’est pas le même. Surtout que — normalement — Google se base aussi sur les données de comportement de l’internaute, il faut donc que ces « changements », ces « optimisations » plaisent aussi à l’internaute.
Dans tous les cas, quelques mois plus tard, vous revenez sur l’outil et vous faites une nouvelle analyse. Normalement, si vous avez tout appliqué à la lettre vous devriez voir le score à la hausse. Alors, prêts ? À vous de jouer !
Passionnée par le référencement naturel et la rédaction web ! Blogueuse depuis 2012 ! Coauteur du livre “Techniques de référencement web” et “Stratégie de contenu e-commerce”.
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Bonjour,
Merci ce billet très intéressant qui va me servir lors de ma prochaine analyse RMtech. Cette fois ci j’utiliserai les données croisées (RM Tech/Google Analytics).
Concernant les pages d’informations (Mentions légales, cgv, cgu, …) je suis du même avis que vous; il faut les garder. Il est p-e préférable de n’en faire qu’une page avec une anchor text dans le footer pour arriver sur la bonne rubrique.
Au pire ce sont 3 ou 4 pages sur des centaines voir des milliers; je ne pense pas que ce soit pénalisant.
Super article de blog, en effet, la meilleure technique pour optimiser son référencement, c’est d’optimiser ses contenus inactifs, cela aura un grand impact sur le SEO.
Merci super article..mais imaginez un client veux que je travaille sur 10 pages et pour ca je serai payé, mais son site contient plus de 100 pages et 70 pages inactive… comment je fais?
Superbe article Alexandra. J’ai entendu parler comme bien d’autres de cet outil d’Olivier. Je n’ai pas eu l’occasion de le tester. Ton article donne envie de l’essayer et je pense que je vais me laisser tenter.
Merci énormément de l’article de qualité, je prend note des conseils.