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1€/100 mots : hausse de mon tarif en 5 ans.. il est temps de sortir de la prison du contenu!

“On a trouvé une qualité similaire à un tarif plus bas” (retour reçu récemment suite à un test… non payé).

Derrière les barreaux d’une prison dans laquelle le contenu est roi et le service est… sous-traité, sous-estimé et sous-payé.

La question du tarif en rédaction freelance revient régulièrement en tête de gondole, pour rappeler à certains consommateurs de contenus, la valeur réelle d’un tel service. A mon tour de faire un peu de bruit, avec ou sans cortège, avec ou sans résultats directs.

Comment continuer à rogner sur des prix, fixés au rabais pour s’aligner, marchander sa came, traîner ses haillons tout en préservant la qualité du roi ?

Si on en croit la logique de ceux qui ont besoin de contenus, il n’y a qu’une seule et même façon de produire de la matière à partir du néant, qu’une seule et même manière d’agencer les mots, qu’une seule et même couleur pour décrire la qualité.  Parce qu’une idée peut être écrite de 1000 et 1000 façons, parce que le rédacteur a une histoire et une relation unique avec l’écriture et parce que seul un littéraire peut juger de la qualité d’un texte par rapport à un autre, le tarif du rédacteur, reconnu par un “expert” pour la qualité de ses contenus, doit enfin passer le cap des 7€ les 100 mots !

Objectif : dépasser la barre des 10€ pour 100 mots (waouh !)

Rentabiliser mon temps

Il n’est pas facile d’estimer en amont le temps nécessaire à la rédaction d’un texte. Pour une longueur similaire, suivant les disciplines abordées (articles légers pour un e-commerce de bijoux, article pointu pour un groupe immobilier, textes techniques pour un fournisseur de services et de produits agricoles) et, du coup les lecteurs ciblés, le temps peut varier du simple au double.

Malgré tout, la logique voudrait une uniformisation du tarif, autour de 6€/100 mots si j’en crois les propositions actuelles. C’est, soit dit en passant, le tarif avec lequel j’ai amorcé ma mutation digitale il y a… 5 ans !

Que mon parcours soit atypique, criblé de manques, hétérogène, ou chaotique ne doit rien enlever à mon expérience offline (10 ans de piges et de pratiques littéraires), aux compétences techniques acquises au grès de mes usages et à mon professionnalisme.

Valoriser mon parcours

S’il y a bien un statut où le CV ne sert pas à grand chose, c’est celui de freelance ! Ce n’est pas un problème en soit, le client attend des résultats pour son site, pas une mise en page de l’histoire professionnelle de son rédacteur…

Soit !

Par contre, lorsqu’un client semble intéressé après un test, mais cherche à réduire son coût en négociant (encore) le tarif proposé, sûrement parce qu’il a en stock une “qualité approchante pour un tarif plus bas”, j’ai le choix entre :

  • Revenir en arrière : tarif en dessous de mon minimum vital 8€/100 mots.
  • Faire une proposition avec un tarif à minima.
  • Rester ferme et valoriser mon parcours, au risque de perdre le client.

Pour l’histoire, j’ai choisi la deuxième option et j’ai perdu le contact avec mon client…

Pouvoir dire : non !

Lorsqu’on parvient à passer un cap avec plusieurs clients, il est plus aisé de refuser des propositions en deçà de son seuil limite, et de laisser aux volontaires le choix de travailler avec ces clients aux budgets serrés.

En attendant, vous connaissez la chanson : faut vivre et se faire la main ! Mais enfin pour vivre de sa plume en rédaction web à ces tarifs-là, faut soit se lever tôt, soit ne pas se coucher, soit …  habiter plus loin.

Calculer, mesurer et estimer son travail : doit-on s’aligner pour travailler ?

Question de notoriété… ou de mauvaise volonté ?

Visibilité et qualité  : des soeurs toujours amies ?

Avoir bonne visibilité en ligne est-il toujours garant d’un travail de qualité ? Des bonnes connaissances SEO ou un budget pour déléguer peuvent aider à se rendre visible par les clients sur des mots-clés spécifiques.  Mais, parfois, le contenu n’est pas à la hauteur du positionnement sur Google…

Le choix d’un rédacteur de qualité n’est donc pas évident parmi la multitude d’offres, de profils, de plateformes… et de tarifs.

Preuves et garanties

La meilleure garantie, pour un client reste donc les recommandations d’une personne de confiance, ou mieux… les preuves !

Encore faut-il définir ce qu’est la preuve d’un travail de rédaction efficace ? Le travail du rédacteur n’est-il pas censé s’arrêter à la remise des textes et à leur validation par le client ? Le tarif prendrait-il en considération le degré d’incertitude de l’impact réel du contenu sur le référencement ?

Dois-je m’estimer heureuse ?

On peut toujours regarder, en effet, la misère à côté pour se contenter de son sort…

  • Tarif aux centimes du mot (2c/mot par ex.)
  • Plateformes de rédaction
  • Moyenne à  5-6€/100 mots
  • Progression personnelle d’environ 1€/100 mots en 5 ans (waouh !)

Mais j’ai toujours préféré regarder au-dessus de moi pour espérer mieux, plutôt que de me résoudre à. ..

D’ailleurs, le dernier baromètre 2015 de tarifs et de prix en rédaction web freelance me conforte dans mes espoirs !

Pour ne prendre que l’exemple le plus commun, le tarif pour la création de contenu -250 mots- sur un site Web oscille, selon ce sondage entre 60 et 200€, soit, pour remettre à mon étalonnage : entre 24 et 80€/100 mots !!! Le minima est à  plus du double de mon objectif…

C’est ce que l’on appelle un biais lié au sondage lui-même  : les rédacteurs qui répondent sont visiblement ceux qui gagnent assez pour prendre le temps de répondre… biais de représentativité de l’échantillon, donc… mais ces études ont le mérite de nous faire connaître une autre réalité, et de nous inviter à  y répondre tous 🙂

Je suis honnête dans l’exercice de mon métier, et, miser 10€/100 mots ne me paraît ni démesurément ambitieux, ni infiniment déraisonnable, surtout que certains clients paient déjà ce prix…d’autres rédacteurs refuseraient en effet ce tarif trop bas. Comme quoi, tout n’est question que de mesures, pour celui qui paie, celui qui fournit, celui… ou celle qui commandite et celui qui consomme.

Partagez votre expérience, vos difficultés, vos parcours ici pour nous aider à crédibiliser et à  ajuster nos tarifs… vers le haut !

L’horizon est voilé mais la lumière éclaire l’ingratitude du présent… !

Please wait...

27 réflexions au sujet de « 1€/100 mots : hausse de mon tarif en 5 ans.. il est temps de sortir de la prison du contenu! »

  1. Excellent article! Free depuis 7 ans, il m’a fallut du temps pour refuser d’être sous-payée (car c’est bien de cela qu’il s’agit), et avoir quelques clients réguliers qui me font confiance. Mais c’est une bataille qu’il faut mener à chaque nouveau client, et justifier de ses tarifs (est-ce que tous les salariés doivent justifier du travail qu’ils font pour leur salaire???) en permanence est assez pénible.
    Je n’applique pas vraiment de tarif unique, tout dépend du client (et oui la personnalité ça marche aussi pour le recruteur), de son secteur d’activité (plus ou moins technique, association…) et de ce qu’il veut exactement (quand il le sait…) car parfois on peut déborder du cadre seul de la rédaction, un rédacteur regarde en effet également le positionnement général du site, la présence sur les réseaux sociaux et la façon de communiquer…
    En tout cas ne lâche rien et encore merci pour cet article!
    Anne

  2. Mélina,
    la vraie question ce n’est pas de savoir si vous devez vous estimer heureuse de travailler pour 6 ou 10€/100 mots mais plutôt POURQUOI vous acceptez d’écrire pour des tarifs aussi bas, alors même que des barèmes existent, publiés par la profession ?
    Je vous assure que de nombreux clients sont prêts à payer le prix pour ne pas avoir à réécrire des articles mal rédigés et/ou mal optimisés (il y a beaucoup de plaintes chez les clients sur la qualité rédactionnelle. Ils n’ont pas payé cher à la base mais ils doivent réécrire une partie des articles, donc au final ils perdent du temps et de l’argent). Peut-être qu’un jour grâce à l’intelligence artificielle les robots sauront rédiger mieux que les rédacteurs.trices web, mais en attendant, la qualité rédactionnelle doit se vendre au juste prix : celui qui permet à un.e pro de vivre correctement de son métier. Je vous encourage à faire respecter votre talent.

  3. Personnellement, si la qualité de l’article et des textes est au rendez-vous, vous pouvez très bien augmenter vos tarifs si vous avez une bonne relation de confiance avec le client ou l’agence. Je travaille dans une agence ou nous avons vu directement l’impact SEO d’article bien rédigé vs article pas cher. On a du réécrire plus de 50% du contenu sur certains textes, bref l’horreur.

  4. Bonjour,

    Je suis Freelance dans le métier depuis 2 ans et je ne me suis jamais abaissé à accepter un tarif qui ne me permet pas de vivre de façon décente.
    Pourquoi je ne l’ai pas fait, même au départ ?
    Car j’ai constaté avec les entrepreneurs autour de moi que les clients qui négocient un tarif bas sont aussi ceux qui sont les plus exigeants et qui, de plus, n’hésiteront pas une seule seconde à aller voir le concurrent si celui-ci propose un prix moins cher.
    Résultat : ce type de client n’a rien à nous apporter, même pas une expérience pour débuter.

    En ce qui concerne mes tarifs, je les adapte en fonction des besoins du client, car chaque projet est différent et demande plus ou moins de temps.
    Je pars également du principe qu’il faut tenir compte du budget du client : une petite structure aura forcément moins de moyens qu’un gros acteur du marché, quel que soit le secteur visé.

    Enfin, la relation avec l’interlocuteur constitue aussi un élément primordial dans la décision de l’entreprise de travailler ou non avec nous.

  5. Superbe cri du coeur, que je m´empresse de partager, avec mes mots aussi. Alexandra, ton parcours n’a rien de chaotique mais il tient plutôt de l´exemple à suivre. Ne te brades pas ! Plus ! Jamais ! Rogner sur un prix tel que tu le proposes, c’est un scandale. Fies-toi au prix des moyennes établies, jai commencé il y a 6 ans avec une base bien trop faible et me suis fait avoir pendant 3 ans avant de littéralement changer mes tarifs. Et bizarrement, je survis un peu mieux. Les rédactrices et rédacteurs lecteurs de ton post le savent….La rédaction web c’est de la funambulerie. Orthographe, syntaxe, rhétorique, tonalité, image de marque, seo, originalité, unicité…. Il faut tout prendre dans nos bras à moinde coût, poser sur nos claviers ces petits paquets pour qu’ils deviennent, par magie bien sûr, du texte lisible, intelligible, parfois drôle ou explicite, limpide ou dense…. Et pour 6€/100 mots ? Tu ne devrais pas. Triple. Mieux vaut négocier ton talent et ton expérience que des prix au rabais ! Au plaisir de remonter sur mes grands chevaux pour saluer ta démarche comme d’autres. Bonne continuation Miss Seo Girl !

  6. Merci beaucoup Anne pour ce retour d’expérience qui en aidera plus d’un•e à trouver son chemin… dans mon cas, j’ai publié cet article justement parce que j’arrive à ce point critique où je me sens prête à éliminer les mauvaises rencontres de mon champ des possibles. Le manque de confiance en soi est souvent un terrain favorable aux soldes en tous genres 🙂

  7. Ève,
    Vous avez sûrement raison, les barèmes devraient fixer les minimas pour les tarifs en rédaction… pour vous répondre, je reviendrais sur ma fâcheuse expérience de pigiste : de nombreux magazines payent à peine le minimum estimé par les études, à cette époque: 60€ le feuillet, soit 16€/100 mots et de nombreux débats expliquaient déjà l’incohérence de la différence entre les tarifs sur le print et le web, divisé par deux bien souvent.
    Je ne parle même pas de la ségrégation séparant les journalistes détenteurs de la carte de presse des autres…
    Bref, je cherche peut être un certificat à présenter pour appliquer le tarif des barèmes… je sais, je prends le problème à l’inverse et votre retour me permet de redresser mon point de vue !

  8. Bonjour Benjamin,

    Merci pour ce commentaire et ce retour très utile sur l’impact SEO entre un article de bonne qualité et un autre de qualité moyenne… voire médiocre. .. je manque de ce genre de retour dans mon expérience : une fois les textes livrés, je regrette de n’avoir aucun suivi… ça paraîtrait normal, non pas pour me faire mousser ou dénigrer mais pour améliorer mon travail… on en revient à la nécessité de construire un lien de confiance avec ses clients et/ou de ne travailler qu’avec des personnes qui savent estimer la valeur de la qualité !

  9. Bonjour Corinne,

    Un commentaire lucide et très perspicace, Merci ! Le paragraphe sur les mauvais payeurs et leurs tendances voyages me parle particulièrement !

    Quant à votre vision sur-mesure du tarif à appliquer, elle me,paraît correspondre également aux divers témoignages-retours et à ma philosophie, aussi.

    Confiance en soi, en son travail et en son interlocuteur : OUI !

    Merci encore.

  10. Bonjour Tony,

    Je me permets juste de rétablir un point à propos de vos retours : ce n’est pas Alexandra qui jetait son pavé dans la marre (pas cette fois en tous cas!) mais moi-même, une de ses invitées, dirons-nous 🙂

    Ce détail n’enlève rien à la qualité et à l’utilité de votre commentaire pour mon avenir et, sûrement celui de rédacteur•rice•s qui s’identifieront à votre propre montée au créneau.

    Merci !

  11. La rédaction est clairement un métier incompris du client. Il s’imagine bien souvent que cette tâche est simple et qu’on peut rédiger du mot au kilomètre… Pourtant quand on leur demande de mettre les mains dans le cambouis, ils abandonnent bien vite… Il y a tout une éducation du client à refaire, car un texte bien optimisé prend un temps considérable… et est souvent bien plus efficace que 20 textes “à l’arrache”… Malheureusement la notion de volume > qualité est encore bien présente dans de nombreux esprits…
    Patrice Articles récents..Qu’est ce que Google Actualités ?My Profile

  12. il faut mieux passer en direct par des gens comme toi plutôt que des plateformes qui prennent plus cher pour au final délocaliser la rédaction et prendre une grosse commission ! Je pense notamment à textmaster qui est spécialiste là dedans et qui fourni du contenu dit “de qualité” alors que les rédacteurs écrivent très mal français. J’ai récemment perdu 250e pour 4 malheureux articles. Alors ok on reçoit ses articles rapidement, mais au final avec le recul même si j’étais pressé j’aurais mieux dû attendre quelques jours et avoir un résultat nickel ! Je déconseille fortement textmaster. Et le service client est indifférent à toute plainte. Voila, petit aparté pour inciter chacun à passer en direct avec les rédacteurs !

  13. Le fait de vendre de la rédaction est aussi réducteur, je pense, car nous fournissons généralement plus que le simple fait de “rédiger”. Il y a en amont la conception, la recherche d’idées ou d’infos, la structuration, bref tout ce qui concerne la réflexion et le travail créatif, puis en aval la stratégie de publication / planification / promotion / éditorialisation sur les différents réseaux sociaux… Peuvent aussi intervenir du conseil pour le choix des visuels, l’implantation du contenu dans le site, la “mise en page”… Et dans tout ça, je n’ai pas encore parler de rédaction, tournures de phrases, recherche de mots-clés, rédaction des titres, optimisation des textes alternatifs… Sans parler de la réflexion autour des call to action, du suivi des conversions… Phoua je m’arrête là. 🙂

    Ca en fait du boulot ! Et avec tout ça le client croit qu’on ne fait qu’ouvrir un Word et taper sur le clavier ?

    Et même si on ne fait QUE rédiger, si le client nous fournit toute la matière rédactionnelle, si la procédure SEO est rodée, si la stratégie marketing globale est au point, si la charte graphique est au top, tout ça : la compétence rédactionnelle sera toujours à valoriser. Tout le monde sait écrire (et encore), mais tout le monde n’a pas appris à écrire pour le web, de façon efficace et engageante, et tout le monde n’a pas des années d’expérience derrière soi pour pouvoir dire “je m’y connais”. C’est un METIER.

    Je travaille en agence donc je ne rencontre pas tout à fait les mêmes contraintes que toi, mais la question du “c’est trop cher” reste présente ! Savoir bien vendre les prestations de rédaction est une problématique qui demande réflexion… et j’y réfléchis encore ! 😉

  14. Le barème des tarifs de la rédaction web est une vaste blague. Il est à comparer aux pris de vente des voitures “affichés” mais pas à la réalité payée. Certains prétendent vendre des feuillets à prix d’or, mais en fait, ils gagnent de l’argent en vendant des formations ou des livres… Viser le 0,10 est une bonne étape, un excellent step vers un peu plus.

  15. Bonjour Mélina,
    pour contribuer à la discussion, je suis interpellée que vous acceptiez de travailler à des tarifs aussi bas, avec des clients qui, en ce sens, ne vous respectent pas.
    On n’écrit pas au kilomètre. Écrire nécessite de bien comprendre le client, ses valeurs, ses objectifs de communication, de connaître les publics pour leur adresser des messages efficaces. Sans même parler de l’optimisation SEO. Donc, ce n’est pas possible d’écrire un texte de qualité au tarif que vous indiquez. Bien sûr, le client n’en a pas conscience. C’est à nous d’expliquer ce qu’est véritablement la Rédaction Web. Elle est comprise dans un plus vaste ensemble, de communication éditoriale.
    Être à son compte est un exercice d’équilibriste qui demande d’aller au-delà de ses peurs.
    Il vaut mieux refuser des contrats dévalorisants, bien que vous en ayez besoin. Refuser un contrat sous-payé, c’est une prise de position. Ayez confiance et vous attirerez ce que vous souhaitez.
    Quelques livres pour vous aiguiller et travailler votre posture entrepreneuriale : ‘vendre ses prestations de service’, de Joël Guillon et ‘transformez votre vie’ de Louise Hay.
    Bonne suite
    Ferréole

  16. La rédaction web reste effectivement le parent pauvre d’un site web. Certains clients le savent tandis que d’autres sont encore en train de l’apprendre. Cela fait maintenant 8 ans que je bosse la rédaction web et je constate que les mentalités sont en train de changer, petit à petit. Il reste encore du chemin mais on a avancé d’un pas.

    L’éducation des clients est en train de se faire. C’est pour ça que j’ai aussi envie d’être positive. Je dis souvent aux clients qui me demandent de revoir mes tarifs pourquoi ils cherchent une rédactrice ?
    – parce que vous ne savez pas le faire vous-même ? et bien, moi j’ai passé du temps à apprendre à le faire.
    – parce que vous n’avez pas le temps ? Dans ce cas, si votre temps est précieux, le mien aussi, donc faut le payer !
    – parce que vous ne savez quoi écrire ? Je peux réfléchir à votre place, mettre à votre service mon expérience et ma sensibilité sur le sujet mais la créativité à un prix…
    – parce que c’est trop cher ? vous avez 2 solutions : soit vous prenez votre temps pour apprendre à le faire seul (ou vous vous payez une formation), soit vous faites l’impasse sur le contenu et vous choisissez de ralentir votre business…

    Les raisons sont nombreuses.

    Comme d’autres, je ne peux pas travailler avec un sentiment de frustration. Quand j’écris un texte pour lequel je sais que j’ai bradé mes prix et que je ne gagne rien, c’est le meilleur moyen de ne pas être productif. Généralement, les textes me prennent plus de temps à sortir, sont de moins bonne qualité et ne me passionnent pas. Aujourd’hui, je préfère dire “non, je ne sais pas faire à ce tarif là”.

    Cette problématique n’est pas nouvelle. D’ailleurs, cette année, je me suis associée à Stéphane Bourhis de l’agence Red-Act pour mener la grande enquête sur les tarifs pratiqués en rédaction web. Elle est close depuis hier. Dans peu de temps, nous pourrons publier les résultats. C’est toujours intéressant d’avoir un baromètre indicatif pour se rassurer, pour débuter dans la profession ou pour éduquer le client… c’est important.

    Bon courage à tous… et battons-nous pour faire valoir notre métier dans le monde du web… 🙂

  17. Merci Patrice pour votre participation au débat récurrent sur les tarifs en rédaction et l’éducation du client à parfaire sans cesse. Nous sommes d’accord, si l’écriture kilométrique optimisée et de qualité reste possible dans de nombreux esprits, c’est sûrement parce qu’il y a toujours dans les parages des commanditaires, des rédacteurs qui ne connaissent que cette réalité… sûrement aussi évidement parce que beaucoup de clients n’ont qu’une idée vague de la distinction entre les degrés de qualité.
    À nous donc, de faire la différence et de continuer l’éducation avec nos blogs et tous les supports qui permettront aux clients de prendre leurs décisions en connaissance de cause !

  18. Bonjour Tim,

    J’espère que votre témoignage pourra en effet convaincre les clients d’éviter ce genre de plateforme, surtout lorsqu’ils attendent des textes qualitatifs et non pas juste un remplissage automatique, sans âme, sans direction, sans rigueur véritable.

    250€ pour 4 textes de quelle volumétrie ?? Est-ce quelques jours que vous auriez dû attendre ou prévoir un budget un peu plus conséquent pour travailler en direct avec un rédacteur ?

  19. Bonjour Marie-Ève,

    Super ce résumé de la problématique de présentation du service que l’on pourrait appeler de Content Marketing… au détail près qu’une stratégie de contenus ne peut pas se soustraire à l’expertise SEO.

    Dans tous les cas, je ne cesse de réfléchir, moi aussi, à une meilleure présentation de toutes ces compétences qui encadrent ma pratique et du coup, à une offre moins soumise à la concurrence. Je crois pourtant que c’est une étape-clé pour attirer les clients qui nous correspondent…

    Bref, tant que l’imaginaire collectif aura dans la tête que le contenu web n’est qu’un enrobage autour d’une stratégie SEO, ou à l’inverse un joyau à
    lui seul nous aurons tous et toutes du mal à prouver la légitimité de nos tarifs…

  20. Geoffroy,

    Les barèmes sont réalisés sous forme de questionnaires demandant anonymement aux rédacteurs de renseigner leurs tarifs pour différentes prestations (publi-redactionnels, article web de création, réécriture, dossiers…). Chaque prestation est donc évaluée. Les résultats donnent ainsi les fourchettes de tarifs et les moyennes. Le biais peut, à mon avis, simplement venir de l’echantillonage (trop peu de sondés).

    Qu’est-ce qui vous fait penser qu’aucun rédacteur ne peut se payer un tel tarif ?

  21. Cette question je me la suis posée quand j’ai lancé ma free-lance à Nouméa. Et pour moi la réponse est simple : la qualité exige du temps et le temps à une valeur… Comme les textes que nous produisons en qualité de freelance… En résumé c’est donnant-donnant. Si mes clients trouvent moins chers que moi les textes commandés seront-ils à la hauteur des internautes et des exigences de Google ? J’attire aussi l’attention de mes clients sur le fait que l’on ne peut raisonner désormais sur un texte à l’unité mais au contraire sur une stratégie éditoriale qui est comprise dans les offres que je fais… Et qui est elle aussi une plus value qui se monnaye car efficace.
    En résumé, il ne faut pas brader ses tarifs. Nous avons la chance de faire un beau métier qui apporte une valeur ajoutée aux sites de nos clients. A baisser nos tarifs au-dessous du minimum vital c’est notre survie financière qui est menacée.

  22. Ah être freelance c’est toujours devoir choisir entre bosser pour pas cher en espérant amorcer une vraie relation avec ce client pour pouvoir augmenter par la suite les tarifs, ou refuser des prestations pas assez chères pour rester rentable mais avec le risque de ne rien avoir à faire au final… surtout au début, après quand on a la chance d’avoir des clients réguliers et du bon bouche à oreille, on peut se permettre d’etre plus exigeant…
    C’est la même chose en agence, le contenu est souvent difficile à justifier, les clients se disent qu’ils feront tout aussi bien, ou qu’ils prendront un stagiaire…
    Pour valoriser son travail je pense qu’il faut jouer sur plusieurs plans : des preuves et de la rassurante… par exemple passer la certification Voltaire, utiliser des outils comme 1.fr ou cocon.se qui peuvent donner une « note » d’optimisation SEO, comme hemingwayapp.com ou autre… trouver des KPi avec par exemple le temps de consultation d’une page qui s’ameliore après avoir intégrer le texte… c’est pas facile mais je pense qu’il y a qqch à creuser par là…
    Ensuite jouer aussi sur les preuves sociales : demander à ses clients des témoignages, des évaluations, les inciter à recommander votre travail autour d’eux (éventuellement avec une remise sur les prochains textes pour chaque nouveau client apporté, un peu comme de l’affiliation…). Je pense que ça peut aider le bouche à oreille à prendre un peu mieux, et à avoir des contacts qui seront déjà convaincus de la qualité de prestation pour ne plus avoir à négocier…
    Bref c’est un vaste sujet, mais je pense qu’il vaut le coup de s’y pencher sérieusement tant que le contenu texte aura tellement d’importance sur le web… (et je ne parle que du web, mais la rédaction offline est aussi importante pour l’image, la vente, …)

  23. Ce n’est pas un métier facile à exercer surtout si on est un rédacteur freelance donc la rémunération devrait convenir aux travaux qu’on confie au freelancer. Mais trouver un bon rédacteur qui produit des textes de qualité et susceptibles de générer plus d’audience n’est pas une mince affaire non plus. Merci en tout cas pour ce billet très pertinent sur le sujet.

  24. Bonjour, je vous ai découvert sur YouTube et je reste impressionné par la qualité des textes SEO que vous mettez en ligne.

    J’ai créé ma société dans la sécurité informatique (réparation d’attaques et maintenance), mais l’univers SEO-Marketing me plaît énormément.

    Mon expérience dans ce domaine est bien plus faible que la vôtre et je sais le temps qu’il faut pour rédiger un texte de qualité (contenu ET seo).

    Cependant j’ai remarqué que certaines de vos pages sont extrêmement bien référencées avec relativement peu de caractères.

    Dès lors que vous proposez une prestation, quel est votre argument principal ? La position espérée ou le prix du contenu ? Car j’estime que vos tarifs sont déjà faibles, ce qui voudrait dire que pour une 30ène d’euros on peut viser le top 3.

    Sylvain

  25. On appelait déjà ceux qui écrivaient pour les autres (et souvent pour pas cher) des “nègres” (façon très péjorative de dire que ceux qui faisaient ça avait un “esclave” à disposition).

    Les tarifs m’avaient beaucoup percuté sur codeur.com. J’ai intégré en 18 ans près de 5000 articles pour le seo dont des centaines rédigés par moi. Je suis dactylo à plus de 60 mots à la minute (enfin si mes souvenirs sont bon) : je tape presque aussi vite que je pense. Donc je me demande comment font les personnes pour vivre d’autant que j’ai fait un calcul qu’il faut 30 minutes pour un article et 1h pour une qualité irréprochable avec les médias choisis et intégrés.

    Un retour à faire cependant : il faut choisir ses clients. Ceux qui cherchent juste à créer du contenu au kilomètre ne sont pas des clients. Ceux qui recherchent la qualité oui. J’ai entendu des personnes ayant embauché des personnes peu qualifiés pour faire ce type de contenu… le problème c’est que le contenu était très pauvre (sémantique, tournure de phrase, deuxième degré, orthographe, storytelling et intérêt de l’article, respect d’une ligne éditoriale…). Du coup c’est ce genre de client qu’il faut viser : ceux qui font du contenu régulièrement et qui reviennent de ce genre de prestataire “pas cher”.

    Un ami quand on lui demande moins cher retourne toujours la même question : “Et vous, est-ce que vous êtes le moins cher dans votre secteur ?”
    – Bah non…
    – Et pourquoi ?
    – Nous on fait de la m… etc…
    – Ok. Bah moi c’est pareil.

    Généralement ça permet de placer sa prestation

    Bon courage à toutes et tous

  26. Tellement d’accord avec ton analyse et ta vision du métier de rédacteur. J’ai un tarif similaire au tien : je ne bosse pas en-dessous de 10 € les 100 mots. Mais qu’est-ce que c’est dur parfois de se battre pour faire valoir ses compétences…

    La rédaction web est un métier tellement méconnue. Tout le monde pense que c’est facile (sans parler des clients, nos proches le disent souvent !). Alors oui, c’est facile, une fois que tu as acquis les compétences nécessaires et encore. La formation est continue dans ce taf. Et ceux qui ne travaillent pas dans le digital ont du mal à comprendre qu’il faille sans arrêt se former.

    Bref, entièrement d’accord avec toi !

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