Article invité rédigé par Eve Demange, web content strategist @ Plume Interactive.
Si vous lisez régulièrement ce blog, vous savez depuis longtemps que le contenu est ROI. Oui, mais c’est bien beau de connaitre la théorie, la pratique s’avère souvent plus compliquée. Alors voici un secret : pour réussir sa stratégie de contenu web, rien de tel qu’une bonne analyse sémantique.
La plupart d’entre nous est capable de faire la différence entre un « bon » et un « mauvais » contenu. La vraie question pour tout le monde reste « comment vais-je pouvoir attirer les BONS clients pour mon site web avec les BONS contenus ? » Et là, d’un seul coup on se retrouve sur un chemin désert dans lequel tout reste à inventer. Et on fait moins les malins 🙂
Qu’est-ce qu’on garde et qu’est-ce qu’on jette ?
C’est là qu’une bonne stratégie de contenu vous sauve la vie !
Mettre en place une vraie stratégie suppose de suivre une méthode, de réfléchir avant d’agir à partir de données concrètes afin de prendre les bonnes décisions.
Je vois souvent arriver des responsables de sites web au moment d’une refonte, un moment clé dans l’histoire d’une entreprise ou d’un projet. Ils ne savent pas quels contenus garder et quels contenus supprimer sans risquer de pénaliser leur visibilité SEO. Ils se demandent si les contenus reflètent correctement l’identité de l’entreprise et ses valeurs. Ils ont remarqué – ou on leur a dit – que les contenus web ne leur permettent pas de convertir. Ils sont débordés par l’urgence et ils n’ont jamais pris le temps de se poser. Alors, on commence par réfléchir ensemble.
Les internautes ne lisent que ce qui les intéresse (et c’est logique !)
Avant de répondre trop hâtivement et de prendre de mauvaises décisions, toute bonne stratégie de contenu commence par une analyse sérieuse de l’audience et de ses besoins en information. Car aujourd’hui, les internautes sont submergés d’e-mails, de posts, d’articles, de vidéos. Ils ne consacrent leur temps d’attention qu’à ceux qui leur parlent de ce qui les intéresse réellement.
Comme je le raconte dans la dernière conférence donnée au Salon Voyages en multimédia à Cannes « L’utilisateur au cœur de la stratégie éditoriale » : nous sommes entrés dans l’ère de l’économie de l’attention. Donc mieux vous connaitrez vos internautes, plus vous saurez ce qui les intéresse et plus vous imaginerez des contenus qui les attirent, c’est un cercle vertueux !
L’analyse sémantique, à quoi ça sert ?
Pour connaître les besoins en informations de vos internautes, tous les moyens sont bons !
L’analyse sémantique en particulier permet de repérer la façon dont les internautes recherchent l’information autour d’une idée, les principales expressions qu’ils tapent sur les moteurs pour exprimer un concept. Derrière l’intention de requête se cache toujours un cycle de questions, une maturité de la réflexion par phases (au début, je ne sais pas ce que je veux, je tape des requêtes plutôt génériques et petit à petit, je deviens de plus en plus clair sur mon besoin et je tape donc des requêtes plus complexes).
L’analyse sémantique offre une vision transverse des intentions de requêtes sur un univers thématique entier. Elle permet de cerner des concepts qui peuvent être exprimés par des expressions-clés très éloignées d’un point de vue lexical. Elle révèle les critères sur lesquels les utilisateurs se basent pour choisir un produit ou un service donné et recense les besoins en informations des internautes.
Lire à ce sujet l’excellent article “Tactical research in a RankBrain world” de DR. Peter J. Meyers publié sur Moz
Que faire avec une analyse sémantique ?
A partir d’une analyse sémantique, on va pouvoir imaginer une arborescence web calquée sur les différentes phases de maturité des internautes mais aussi créer de nouveaux contenus intéressants pour les utilisateurs ET pour le référencement naturel.
On va pouvoir également réinjecter les bonnes informations aux bons endroits dans les parcours utilisateurs pour guider l’internaute correctement, calmer ses inquiétudes et le convaincre en employant les bons arguments et le bon vocabulaire.
Une fois que l’on a compris ce que recherchent les internautes grâce à l’analyse sémantique, on peut aller un cran plus loin en mettant en place des cocons sémantiques, véritables machines de guerre en terme de SEO.
Comment réaliser une analyse sémantique ?
L’analyse sémantique nécessite de bons outils statistiques pour repérer sur un large univers sémantique quels sont les termes les plus fréquemment recherchés par les internautes ou le plus souvent associés entre eux.
Ensuite, un bon vieux tableau Excel va vous permettre de classer les résultats et discerner les principaux flux de requêtes comme ceux liés aux prix, aux caractéristiques du produit ou du service, à la marque, aux questions des internautes afin d’obtenir une vision d’ensemble.
Tout ceci prend du temps et nécessite une bonne expertise. Comptez 3 à 5 jours de travail en moyenne en fonction de la largeur de l’univers analysé avec de bons outils. Je vous conseille de vous adresser à un référenceur habitué à faire ce genre de travail. Moi-même, je confie toujours cette analyse à un spécialiste.
Un cas concret ?
Je me rappelle d’un client dans l’assurance décès qui avait développé un contenu très important sur le champ sémantique de la santé. Le site se positionnait n°1 sur des expressions-clés du style « manger bio fait maigrir ». Super ! Comment faire avec tout ça pour proposer une bonne assurance-décès et convertir ?
La refonte a été l’occasion d’une vaste remise à plat du projet éditorial dans son ensemble. L’analyse sémantique a révélé, entre autres, que les internautes se posaient énormément de questions sur la couverture de l’assurance décès et qu’ils ne comprenaient rien à la différence entre assurance-vie et assurance décès. Maintenant, ce client publie des articles et des vidéos qui répondent correctement aux questions de ses clients, des histoires qui racontent ce que ses services apportent humainement. Ce qui lui permet également de se positionner sur le bon univers sémantique, de conseiller ses produits pour les bonnes raisons et donc de mieux convertir. Il fait d’une pierre trois coups !
Si la stratégie de contenu web vous intéresse, venez vous former au Benchmark Group les 12 et 13 juin 2017 !
Passionnée par le référencement naturel et la rédaction web ! Blogueuse depuis 2012 ! Coauteur du livre “Techniques de référencement web” et “Stratégie de contenu e-commerce”.
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Tous les spécialistes parlent des sujets de la sémantique, que les internautes sont la cible des articles sont les internautes, mais peut de personne prenne le temps de l’expliquer avec une approche par l’exemple.
Merci pour les précisions
Merci pour la publication Alexandra 🙂
Dommage que le cas concret n’est pas réellement été mis à plat… cela aurait pu être intéressant. Sinon bon petit article, merci !
Entièrement d’accord avec vous, ce process est d’une grande aide dans l’analyse des informations et des idées pour rendre un contenu web irréprochable.
Des analyses bien détaillées, et la fromation sur le benchmark me paraît vraiment d’une grande aide pour le référencement.
Pour une fois qu’on a un article PRATIQUE sur la chose. Perso j’utilise un outil d’analyse sémantique (celui qui commence par “1”), mais bon le problème avec ça c’est que lorsque vous cumulez des actions netlinking à côté c’est difficile d’attribuer un résultat (positif ou négatif) à une action en particulier…
Merci pour la mention 🙂
Par rapport aux commentaires, qui demandent plus d’explications.
C’est clair que si vous basez votre connaissance seulement sur l’information disponible gratuitement, ça ne va pas bien loin.
Désolé, mais le gratuit ne vaut que son prix.
Il existe des tonnes de ressources (pas que les miennes), mais si le cocon sémantique est important pour vous, il faut peut-être mettre les moyens.