Commençons cette semaine avec cette nouvelle interview de Damien Jubeau, cofondateur de Dareboost.

J’ai invité Damien pour qu’il nous parle un peu plus de DareBoost, cet outil d’analyse de performance et de qualité de site web, que j’ai eu l’occasion de tester et vous présenter sur le blog il y a deux semaines.

J’en profite pour vous rappeler qu’un jeu/concours est lancé. Vous pouvez jouer et tenter de gagner l’un des 3 packs Liberté proposés par l’équipe Dareboost. Détails dans l’article Dareboost, l’outil pour analyser vos sites web.

Bonne lecture et bonne chance pour le tirage au sort 🙂

Qui se cache derrière DareBoost ?

Derrière le service en ligne DareBoost, se cache la startup éponyme, fondée en 2014 par 4 ingénieurs informatique et réseaux. Une équipe aux profils techniques donc, mais surtout passionnée par le web !

Nous sommes situés à Rennes (à Cesson-Sévigné pour être totalement exact).

Quelles sont les motivations qui ont poussé à créer un tel outil ?

Comme tout internaute, nous étions extrêmement frustrés face à la lenteur de certains sites web. Nous avons peu à peu découvert les enjeux associés : pour les éditeurs de site, le temps de chargement est vraiment quelque chose qui compte (un recueil de stats intéressantes est disponible sur notre site).

En parallèle, nous nous sommes aperçus qu’il manquait un outil pour répondre à cette problématique : les solutions existantes sont généralement très techniques. Il manquait à notre sens une vision plus simplement simple, permettant à l’ensemble des acteurs web de converger vers un même objectif : la rapidité !  C’est une culture à adopter (voir par exemple la notion de budget de performance).

Nous avons donc créé DareBoost ! Un outil simple, utilisable par tous, mais qui offre également des fonctionnalités et des informations avancées et utiles aux experts.

Il nous parait important de positionner les problématiques de performance par rapport à d’autres sujets, comme le SEO ou encore la sécurité. C’est pourquoi nous regroupons tous ces thèmes dans un seul et même rapport, pour établir des priorités d’action sur l’optimisation technique des sites web.

Comment avez-vous choisi les critères à analyser ?

DareBoost repose sur des outils reconnus, comme Google Page Speed par exemple. C’est l’une des sources des bonnes pratiques que nous appliquons.

Nous faisons également un travail de veille important pour ajouter des critères régulièrement (ou en mettre à jour).

Nous ciblons tous les critères qui peuvent avoir un impact sur la réussite du site web, et nous donnons des priorités de résolution en fonction de l’importance de ces impacts (tous les critères disposent de coefficients pour pondérer leur impact sur la note globale remontée par l’outil) .

Les utilisateurs de la solution ont également la possibilité de nous faire des retours sur chaque critère, ce qui nous permet d’affiner l’ensemble et de prendre en compte les cas particuliers.

Concrètement, comment l’outil fonctionne-t-il ?

C’est un vaste sujet ! Petit préambule : c’est un service en ligne, donc rien à faire sur votre site pour utiliser DareBoost.

La version courte : l’outil simule un internaute et collecte des données sur la page analysée, c’est la matière première qui lui permet ensuite d’appliquer son référentiel de bonnes pratiques, pour au final produire un rapport regroupant les résultats.

Pour ceux qui veulent un peu plus de détails : nous faisons du Real Browser Testing/Monitoring, c’est-à-dire que DareBoost pilote des navigateurs web grand public. C’est de cette manière que nous faisons nos tests de performance : en simulant un internaute et dans contexte donné (localisation, bande passante, résolution d’écran, etc). Nous récupérons également toutes les données associées à la page web analysée (html, css, images, etc).

Notre moteur analyse ensuite l’ensemble de ces données pour trouver les optimisations possibles. Une de nos particularités est de détecter les technologies utilisées, ce qui nous permet d’avoir de bonnes pratiques sur l’utilisation de Google Analytics ou d’Apache par exemple. Cela nous permet également d’adapter certains de nos conseils, car selon le contexte technologique un même problème peut avoir différentes solutions !

À qui s’adresse DareBoost ?

Toute personne disposant d’un site web peut utiliser DareBoost pour se faire une idée de la qualité et de la performance de son site web. Nous avons d’ailleurs sorti il y a quelques jours une fonctionnalité de comparaison, adaptée pour les publics non techniques qui pourront l’utiliser pour se positionner par rapport à leurs concurrents.

Notre cible première reste les publics qui disposent d’une culture web assez développée, mais pas nécessairement technique.

Nous travaillons beaucoup avec les métiers du référencement, les agences web, mais également avec des sites e-commerce et de grands groupes, qui sont davantage dans une approche de surveillance que d’audit instantané.

Quels sont les objectifs de l’outil ?

Démocratiser la gestion de la performance et de la qualité web.

Le web requiert de plus en plus de polyvalence et nous voulons répondre à cela en offrant un outil permettant de contrôler tous les aspects de la qualité technique d’une page web, avec des recommandations intelligibles et actionnables.

Quels sont les principaux avantages de l’outil ?

Notre faculté de diagnostic est très poussée. Nous avons plus d’une centaine de checkpoints, dont de nombreux que vous ne trouverez pas sur d’autres outils.

La personnalisation de nos conseils en fonction du contexte technologique est également un gros plus, puisque cela permet à nos utilisateurs de monter en compétence et en efficacité pour la résolution des problèmes.

Enfin, notre interface est largement appréciée, ce qui n’est pas négligeable sur ce type d’outils qui remontent une quantité importante d’informations.

D’après toi, quelles sont les optimisations primordiales à faire sur un site ?

Premier point indispensable : activer la compression gzip. Cela permet des gains conséquents, et il n’existe plus aucune raison valable de s’en priver !

Ensuite, veillez à configurer une politique de cache, surtout si vos visiteurs viennent régulièrement sur votre site.

Ces 2 aspects sont techniques, mais généralement rapides à mettre en œuvre.

Les images restent un gros point noir, en moyenne elles représentent 60% du poids des pages web. Il faut tout d’abord choisir le bon format ! Désolé, mais je vais te taper sur les doigts 😉

Cette image par exemple sur ton dernier billet fait 400ko !  : https://www.miss-seo-girl.com/wp-content/uploads/2015/08/e-commerce.png

C’est une photo, enregistrée en PNG, un format qui n’est absolument pas adapté pour ce genre d’image. En l’enregistrant en JPEG, avec une qualité de 90% (donc peu compressée) on obtient un fichier de 80Ko seulement !

Ensuite, Il est possible d’optimiser les images (sans perte de qualité) de manière automatisée. Cela consiste à enlever toutes les informations présentent dans l’image qui ne sont pas utiles sur le web. Les gains peuvent être énormes dans certains cas !

Ce ne sont que quelques pistes, le mieux est de lancer une analyse sur dareboost.com qui sera capable d’identifier vos priorités en fonction des problèmes présents ou non sur vos pages !

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